Macron mal noté avant la fin de l’épreuve - France Catholique
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Macron mal noté avant la fin de l’épreuve

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Dès le milieu de ce mois d’août, un sondage relayé par les médias a annoncé qu’Emmanuel Macron ne recueillait plus que 36% d’ « opinions favorables » auprès des Français, contre 43% au mois de juin… Certains commentateurs se plaisent à remarquer qu’après 100 jours de présidence, le taux de satisfaction conservé par le nouveau chef de l’Etat est inférieur de 10% à celui de son prédécesseur François Hollande. Une comparaison assassine… Ainsi, avant même d’avoir eu le temps de mettre en œuvre la moindre des réformes de son ambitieux projet, Macron se voit déjà l’objet d’un mouvement de rejet, du moins sous la loupe du microcosme de médias sans égards pour les contraintes de la vie réelle…

Certes, des maladresses ont été commises, comme la mise à l’écart sans doute abusive du chef d’état-major des armées ; certes, la « République En Marche », le camp des partisans de notre jeune président, a fait preuve d’un fâcheux amateurisme à l’Assemblée nationale, avec un groupe de députés souvent inexpérimentés. Mais le malheur de la France, c’est qu’il faudra plus, beaucoup plus, que cent jours pour redresser l’économie de notre pays et renverser la courbe du chômage. Le malheur, c’est qu’il faudra des efforts herculéens pour briser les rigidités bureaucratiques qui, héritées de longues décennies de dogmatisme et d’immobilisme, entravent ou paralysent l’activité de ce pays devenu très fragile, dans un contexte de terrorisme et de guerre latente. Et le malheur, c’est aussi… le pouvoir, aujourd’hui excessif, des organismes qui déclarent mesurer l’opinion des citoyens, sans contrepartie, sans équilibre, sans explication, sans transparence sur leurs critères, dans des périodes cruciales où l’intérêt général est en jeu.

Alors, noter Macron ? Oui, sans doute, mais encore faudrait-il, pour le noter d’une façon pertinente, attendre qu’il ait eu le temps de faire ses preuves, toutes ses preuves, dans cette difficile épreuve, qui consiste à gouverner un pays presque ingouvernable.