Devant Vladimir Poutine, Emmanuel Macron en diplomatie a été fidèle à sa conception de l’équilibre balancé, qu’il exprime si souvent par sa formule devenue célèbre, « en même temps »…
Hier, le nouveau président de la République française a en même temps honoré et contrecarré le maître du Kremlin : il l’a honoré en choisissant de l’accueillir dans le cadre prestigieux de Versailles pour le 300e anniversaire de la visite du tsar Pierre le Grand en France. Et il l’a contrecarré en lui exprimant publiquement ses désaccords sur les dossiers sensibles de l’Ukraine et de la Syrie, et en qualifiant deux médias russes d’État d’ « organes d’influence et de propagande mensongères »… Poutine « ne s’attendait pas à une telle pression », a souligné un quotidien moscovite. Cependant, gardant la main tendue pour maintenir des relations constructives entre les deux pays, Macron a annoncé la création d’un forum d’échange des sociétés civiles française et russe qu’il souhaite appeler « la dialogue de Trianon »… Un dialogue qui a commencé publiquement au sommet dès hier.
