Les universités au coeur de la crise catalane - France Catholique
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Les universités au coeur de la crise catalane

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L’Université catalane compte dans ses rangs 207 000 étudiants répartis entre l’Université “la Catalana,” et l’Université Autonome catalane. Confrontés à la crise catalane deux recteurs de ces deux unités expriment leur préoccupation actuelle à savoir la répercussion inévitable que la crise catalane a pu avoir depuis septembre dernier sur le fonctionnement des deux entités..

Deux courants l’un indépendantiste, le second constitutionaliste espagnol se partageaient les faveurs des étudiants inévitablement influencés par les politiques et les réunions de rue infinies de ces semaines passées.

La Société Civile Catalane apolitique mais influente en la province, déplorait quant à elle “de ne pouvoir s’exprimer au sein des universités verrouillées de l’intérieur” par des associations étudiantes politisées.

La Commission de Médiation mise en place par les deux Recteurs compta ses efforts diversement gratifiés de résultats.

Les étudiants les plus radicaux menaient des actions de rue qui eurent indéniablement leurs conséquences hors et dans les espaces universitaires.

Renouer le dialogue interrompu entre les jeunes étudiants eux mêmes, était l’objectif majeur des deux Présidents en exercice rompus à la médiation difficile et compliquée.

Sur 207 000 étudiants que compte le monde étudiant catalan, 3000 semblaient ardents et acteurs en faveur des manifestations de rue et des actions menées dans l’enceinte universitaire.

Ce qui confirmerait de la sorte le chiffre réel des manifestations en faveur de l’indépendance qui correspond à la réalité effective de la population de la province. Mais l’engagement radical de ces étudiants pour servir la cause en cours ne correspondait de leur part à quelque volonté de dialogue entre étudiants aux avis partagés.

Les deux recteurs soulignent de surcroit les manquements de cette nature observés de la part des politiques engagés sur le terrain du référendum rendant auprès des étudiants toute tentative de médiation compliquée et éphémère.

Ces derniers rappellent en l’état “la neutralité de l’institution universitaire” qualifiée pour la mission qui demeure la sienne et non pour s’engager dans la société en faveur de tel ou tel projet politique du moment.

“Le recteur étant le recteur de tous les étudiants et professeurs quelles que soient leur préférence et leur libre choix de vie en société.”

Le nombre de grèves organisées dans l’enceinte et portées hors de l’université, pour certaines jusqu’à six grèves successives ont grevé péniblement l’enseignement des cours et provoquent aujourd’hui pour certains un rejet chez ces étudiants de toute appartenance civique à tel ou tel projet politique pour la Catalogne.

Par une coincidence imprévue le président Fernandez nouvellement désigné de la CRUE -le Conseil des Recteurs des Universités espagnoles- est un catalan de Lleida où il exerçait ses fonctions professorales en histoire contemporaine.

Ce dernier interrogé à propos de la crise catalane ne semble donner de la gravité à ces événements passés qui de son point de vue n’auront “d’incidence sur l’avenir des universités provinciales catalanes“ parmi les plus prestigieuses d’Espagne et dont aucune n’envisage de quitter la région pour des raisons politiques comme ce fut le cas dans l’industrie et les affaires économiques.