Les pièges de la nouvelle guerre du « Djihad » terroriste - France Catholique
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Les pièges de la nouvelle guerre du « Djihad » terroriste

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Les pays occidentaux subissent depuis quelques années une guerre d’un type nouveau, à laquelle ils ne sont absolument pas préparés. Une guerre qui les met aux prises avec un ennemi invisible, insaisissable, et pire encore, un ennemi très difficile à définir et même à circonscrire… Car, comme on l’a pu le constater après l’attentat du camionneur néophyte de Nice, il peut se confondre avec Monsieur Tout le Monde, à peu de choses près… Désormais, on sait qu’avec son système pervers de revendication a posteriori et de récupération des mauvais coups les plus spectaculaires, l’organisation terroriste de « l’Etat Islamique » mène une guerre par procuration tous azimuts.

C’est une guerre provoquée qui renaît d’une façon récurrente, notamment contre la France, et qui peut se multiplier d’une façon diversifiée, à partir d’une diffusion psycho-médiatique de la violence par contamination mentale, par le canal de la « toile » Internet bien mal contrôlée et des médias manipulés comme caisse de résonance subversive. C’est ainsi que « Daech » a su créer un climat de violence généralisée, et inspirer de nombreux passages à l’acte à des individus passant de la délinquance au terrorisme… Cette organisation se fait passer de la sorte pour beaucoup plus puissante qu’elle n’est en réalité, en revendiquant de nombreuses formes d’agression, y compris de crimes auxquels elle est totalement étrangère… C’est le parrainage maléfique d’un label de haine…

Face à ce fléau redoutable, plusieurs pièges sont à éviter, comme on le voit dès maintenant : le premier est le déni qui consiste à oublier le défi, et à se rendormir entre deux attentats, en cherchant à ne rien changer aux habitudes de la vie précédente, alors que la situation impose des mesures urgentes : cet immobilisme, c’est la politique de l’autruche, toujours suicidaire, même quand elle est collective… Trop de dirigeants politiques routiniers et trop de commentateurs médiatiques bien-pensants, adeptes d’un « vivre ensemble » utopique, et mal défini, ont versé dans ce penchant fatal.

Le deuxième piège consiste à attribuer un écho médiatique exagéré aux attentats terroristes dans leur aspect spectaculaire, ce qui, au-delà d’une dimension compassionnelle légitime, confère une audience imméritée et dangereuse au terrorisme lui-même qui s’en nourrit dans son entreprise de déstabilisation, alors qu’il convient au contraire de le juguler par un mépris stoïque…

Le troisième piège est la zizanie : il faut prendre garde ici au démon de la polémique qui consiste à mettre systématiquement les responsables politiques en accusation, en leur reprochant de ne pas avoir pu éviter des drames que, dans certains cas, personne ne pouvait éviter… Que les gouvernants aient fait montre de faiblesse ou d’imprévoyance dans le passé, c’est hélas probable. Mais c’est l’avenir commun du pays que l’ensemble de la classe politique devrait préparer, et non pas des promotions électorales individuelles, ce qui exclut des élans polémiques qui ne peuvent engendrer à terme qu’une zizanie générale. A l’évidence, la zizanie n’est qu’un facteur supplémentaire de destruction d’un tissu social déjà déchiré ou affaissé par des formes de panique ou d’inhibition collective.

Le quatrième piège est le désespoir, qui est à la fois une erreur et une faute : une erreur intellectuelle, du point de vue de tous, car il est toujours stupide de ne voir aucune solution face à un stratagème humain, si machiavélique soit-il, même si on est parfois contraint de faire « la part du feu », au moins à moyen terme. Et une faute à la fois morale et spirituelle : du point de vue moral, la vie humaine nécessite toujours le sursaut d’énergie de l’instinct de conservation impliquant des réflexes de défense. Et du point de vue spirituel, la foi implique la vertu d’espérance et le recours à une providence divine, à condition d’y croire. Et de prier quand on fait le pari de la foi et de l’espérance…