Les enfants premières victimes de la pression sociale - France Catholique
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Les enfants premières victimes de la pression sociale

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Cette semaine, les enfants français ont repris le chemin de l’école, accompagnés comme chaque année par d’innombrables commentaires et analyses sur l’école, ses sempiternelles crises et nouveautés. Mais c’est un très joli film venu de Singapour qui nous montre avec le plus de justesse comment les enfants « épongent » au sens propre le mode de vie de leurs parents ; il est donc vain de demander à l’école de régler des problèmes qui trouvent leur racine au foyer familial.

La première scène d’ « Ilo Ilo se situe s à l’école où Jiale, enfant indiscipliné est sermonné par un professeur qui appelle la mère de Jiale qui est enceinte. Celle-ci reçoit l’appel à son bureau, où l’on devine d’emblée la pression feutrée ambiante exercée sur les employés, dont les problèmes familiaux doivent être soigneusement cachés. La mère, dont on perçoit vite le manque de tendresse et d’instinct maternel, embauche une jeune Philippine, Térésa, pour s’occuper de Jiale, qui est aussi intenable chez lui qu’à l’école.

Teresa est chrétienne et s’est expatriée, comme beaucoup de ses compatriotes, dans ce pays riche — où il n’y a pas de place pour Dieu — pour subvenir aux besoins de sa famille. Avec sa douceur, sa bonté et sa joie de vivre, elle va gagner le cœur de Jiale et de son père, qui fume en cachette de sa terrible épouse et n’ose lui avouer son chômage, alors qu’elle-même rédige, sans état d’âme, les licenciements de ses collègues, ordonnés par son patron.

L’histoire, qui se passe en 1997 sur fond de crise économique, décrit un système, où le travail et l’argent sont les seules valeurs qui comptent. Elle montre aussi avec une grande sensibilité les affres d’une famille moyenne, où l’enfant pour être accepté, ne doit pas constituer un obstacle à la vie professionnelle de ses parents, et où une naissance avant d’être une bonne nouvelle, ajoute à l’insécurité et à l’anxiété. Le film se situe en Asie, mais il pourrait être malheureusement transposé dans nos contrées occidentales.

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« Chaque jour que Dieu fait » traite d’un tout autre sujet, puisque ce film italien raconte l’histoire d’un couple amoureux qui vacille devant la difficulté d’avoir un enfant. Plus Léger et moins abouti qu’ « Ilo Ilo, il a le mérite de nous rassurer un peu sur les valeurs de notre société et la place accordée à l’enfant.