Les Etats-Unis du 11-Septembre - France Catholique
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Les Etats-Unis du 11-Septembre

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Toute la journée de dimanche a été marquée par les cérémonies commémoratives du 11 septembre 2001. Déjà, durant la semaine précédente nous avions revécu la tragédie des tours new-yorkaises avec le sentiment d’une Amérique blessée au cœur et qui éprouvait la plus grande difficulté à surmonter ce qui s’était déroulé il y a 10 ans. C’est vrai que l’événement en lui-même, par sa violence extrême, mais aussi par sa force symbolique, constituait un traumatisme considérable, au point de pénétrer l’âme de la première puissance du monde. Et dire qu’un politologue avait osé parler après la chute de l’empire soviétique de « fin de l’histoire ». L’histoire se chargeait, par le biais du terrorisme islamique, de se rappeler aux citoyens du XXIe siècle. D’autres formidables défis surgiraient pour les sortir de leurs éventuelles torpeurs. Le vingtième siècle avait été terrible, et souvent horrible. Mais rien ne nous assurait que le vingt-et-unième serait celui de la paix universelle, de la prospérité générale et de la création d’un espace de droit délivré des désordres anciens.

C’est la question du leadership mondial des États-Unis d’Amérique qui est désormais posée. Pourtant, il n’y a pas si longtemps qu’à leur propos Hubert Védrine employait l’expression d’hyper-puissance. Et bien, l’hyper-puissance est aujourd’hui contestée sur tous les terrains. Terrain militaire: les deux guerres engagées par le Président Bush, en Afghanistan et en Irak, ont tourné à l’enlisement de la première armée du monde. Terrain économique: la crise qui a surgi a révélé la fragilité d’une puissance qui est désormais menacée par la Chine et les pays émergents. Bien sûr, les États-Unis peuvent encore nous surprendre, et on souhaite qu’ils nous surprennent. Mais la blessure du 11 septembre 2001 a fait naître un doute, une crainte. Nul ne sait ce que l’avenir le plus prochain, celui des tous prochains mois, nous réservent.

Chronique lue à Radio Notre-Dame le 12 septembre