Les Chinois de Paris attaqués et insultés - France Catholique

Les Chinois de Paris attaqués et insultés

Les Chinois de Paris attaqués et insultés

Copier le lien

Sur les quelques douze millions d’habitants qui peuplent la capitale et ses banlieues, les Chinois formeraient une communauté de quatre cent mille personnes : population relativement ancienne quoique toujours enrichie de nouveaux arrivants. Ils sont très unis entre eux et relativement bien intégrés : certes, entre eux ils parlent surtout le mandarin, d’où une connaissance de la langue française en général assez modeste…

Leurs activités représentent une des composantes importantes de l’économie en Île de France.

Cependant, on constate que nos gouvernants ne manifestent qu’un intérêt faible pour cette communauté : certes, on ne les entend que peu tant ils sont apparemment de mœurs calmes, et tant ils règlent leur problèmes sans réclamer à corps et à cris des aides, des soutiens, des avantages comme d’autres le font.

Depuis quelques années des groupes de voyous – le mot est faible –, venus notamment de Saint-Denis, Argenteuil, Aubervilliers et des confins de l’est parisiens, envahissent les quartiers où vivent les Chinois afin de s’emparer de tout ce qui peut leur être volé, usant d’armes diverses : parmi les hauts-faits que l’on peut citer de ces troupes de racistes, originaires pour la plupart d’Afrique du Nord et même d’Afrique subsaharienne, a été l’agression significative commise contre Chaolin Zhang, un couturier, le 7 août dernier.

Elle lui valut de mourir cinq jours plus tard, suite à un fort choc à la tête dans sa chute contre le trottoir, complété par un violent coup de pied au nouveau du sternum ? Conséquence : un long coma et la mort. Ces bandits en avaient profité pour arracher le sac de l’ami qui accompagnait la victime. Mais des faits de ce genre se produisent régulièrement sans que l’État songe à agir fermement contre ces groupes qu’il est difficile de ne pas traiter de vile racaille. Il ne s’agit pas de faits isolés : des observateurs bien situés précisent qu’il faut compter chaque jour sur une vingtaine d’agressions contre des Asiatiques, évaluations rendues difficile du fait de l’absence de statistiques ethniques en France, qui seraient, paraît-il, dangereuses à connaître…

Pourtant les connaître permettrait à nos élus de comprendre d’où partent les coups et où ils arrivent… Que fait le gouvernement prétendu être vigoureusement attentif à tous les faits de racismes ? Rien, il a laissé nos Chinois vivre leur calvaire : personne n’a reçu les représentants de la vaste manifestation qu’ils ont organisé le 4 septembre dernier, regroupant près de 50.000 personnes, alors que lorsqu’il s’agit d’autres migrants d’hier ou d’aujourd’hui tout est prétextes pour les saluer et s’occuper activement de leurs problèmes, sauf bien sûr à Calais. Je suis choqué de cet abandon d’une population qui ne fait quasiment jamais problème public, n’injurie pas les passants, ne jette pas d’ordures sur les trottoirs, n’organise pas ordinairement de bagarres dans les rues…

Certains détails suggestifs nous viennent de la presse parisienne. Ainsi, rendant compte de la récente manifestation du 4 septembre, un journaliste a titré son éloquent reportage sur le site internet de « Libération » : « Le ‘’blues’’ des Chinois de Paris » ! Ces quelques mots m’ont paru étranges : que signifie ce mot « blues » ? Quel sens revendiquer pour l’appliquer aux Chinois ? Jusqu’à ce titre, le « blues » renvoyait au folklore du cafard et de la mélancolie – entre autres tristesses – que ressentaient au XIXe siècle les esclaves noirs, très nombreux aux États-Unis.

Mais ici en France ? Le récit publié évoque tout autre chose : simplement ce qui se passe d’effarant chez les Chinois – en soi un pur scandale – est provoqué régulièrement par ces « Jeunes » sur lesquels aucun renseignement n’est donné alors que les « Jeunes Chinois » sont parfaitement reconnus, eux qui ont largement participé à la manifestation des 50.000 : l’auteur me semble, étrangement, n’avoir pas pu situer les « jeunes » auteurs de ces violences pourtant tout aussi reconnaissables. Il a d’ailleurs été d’une grande prudence et a quasiment mis sur le même pied « les jeunes » d’un côté comme de l’autre en écrivant une phrase parmi les plus remarquable que l’on puisse imaginer : « Ceux qui vous agressent, ils vivent la même chose… » : sauf que les jeunes Chinois, a priori, n’attaquent aucune autre communauté et doivent supporter une violence qui pue le racisme le plus insolent.

En somme, victimes ou salopards ce serait tout un : cependant, les victimes sont nommées, les voyous « jeunes » ne le sont pas. Pourquoi ? Sans doute aucun, le talentueux journaliste de « Libé » a eu peur d’eux, à moins qu’il nourrisse à leur égard une digne admiration… Cette interprétation ne sera probablement jamais tirée au clair.

Autre détail : il y a d’un côté les « Jeunes Chinois », de l’autre les « Jeunes » sans nom. Est-ce que les premiers, qui réclament dans leur manif la « Sécurité pour tous », regroupent l’ensemble de tous les « jeunes Chinois » ? Est-ce que les seconds regroupent « tous les jeunes des Cités », qu’ils soient ou non musulmans ? Cette manie des journalistes de généraliser au point que l’on ne comprend plus rien aux événements dont ils rendent compte : ici, tous les jeunes Chinois ; là, tous les jeunes fauteurs de troubles se noyer dans la foule des jeunes de banlieues à risques… Mais parmi eux certains sont violents, irritables, près à matraquer tout ceux qui ne leur plaisent pas ; d’autres au contraire sont apparaissent remarquablement calmes, bien élevés, serviables…

Mais il me faut conclure et m’intéresser ce faisant à un fait des plus troublant : aucun antiraciste professionnel n’a été remarqué dans les rangs des manifestants chinois, alors que s’il y avait eu une manif semblable organisée par les migrants venus d’Afrique du Nord et/ou du Sud, on les aurait comptés par centaines. Il me semble que l’on découvre ici une anomalie idéologique : l’antiracisme doit permettre de lutter contre tout de qui est d’une nature « raciste », sans se préoccuper de ces préférences qui cachent l’inacceptable : existerait-il de bons racistes ainsi que des mauvais ?

Les Chinois de Paris comme des Banlieues souhaitent que soit installée dans leurs rues des appareils de vidéosurveillance, dont on sait qu’ils sont redoutés par les malfaiteurs (ou qui permettent au moins d’élucider les affaires a posteriori) : mais la présidente de la Ligue des Droits de l’Homme s’en est offusquée le lendemain même de la manif, tandis que des associations de poids – je cite le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’amitié entre les peuples), la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), SOS Racisme – se sont bien gardés de venir donner un coup de main aux victimes, craignant sans doute que soit ainsi quelque peu détournée leur conception de ce que sont les violences, ici bienvenues, là condamnées ! Tout mais pas la vidéosurveillance qui saurait trop aisément trier entre les bons matraqueurs et les mauvaises victimes.

Je cite également la conclusion d’un article de Valeurs Actuelles sur ce sujet : « Pour bien faire, il ne faudrait ni prévenir, ni se défendre, ni désigner les coupables. Ni même parler de ce qui se passe » : les associations nommées, mandatées pour représenter l’antiracisme, tiennent trop à leurs subventions pour oser montrer du doigt ceux qu’il faut pourtant empêcher fortement de continuer à nuire.