Le sacre nauséabond de la transgression - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Le sacre nauséabond de la transgression

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Le livre de Marc Dugain «  Quinquennat » était une fiction ; pourtant le monde des élites qu’il décrivait, donnait déjà la nausée. « Richie » raconte l’histoire vraie d’un homme adulé des médias, où la réalité se révèle bien pire que la fiction.

Richard Descoing, le très célèbre directeur de Sciences Po dans les années 2000 est emblématique d’une époque, où domine l’image et où tout réside dans la communication. Il décrit l’ascension d’un homme, qui a compris avant les autres qu’une carrière reposait sur la qualité de ses réseaux. Les élites françaises sont rejetées et accusées de tous les maux ! Voilà un livre qui ne va pas nous réconcilier avec elles.

Richard Descoing était énarque et conseiller d’État ; dès le départ, il a fréquenté les bons lycées et a appris à repérer ceux qui pouvaient lui être utile. Il a été, même si il n’y est pour rien, gay au moment où ce lobby prenait de l’ampleur et accédait au pouvoir. Une fois dans la place à Sciences-Po, l’école des élites depuis des générations, le tour était joué !

Mais cette carrière fulgurante a pu se faire grâce à la complicité des professeurs de l’école, tombés sous le charme magnétique et vénéneux de cette artiste de la com, des politiques en quête de gourou et de la quasi-totalité des journalistes, attirés par le parfum de la transgression.

Quel aurait été en effet l’intérêt d’un homme qui se serait d’abord intéressé à la formation des esprits et non pas à la promotion de l’image de la maison ? En plus de réformes assez contestables mais qui ne pouvaient tolérer la moindre opposition — le directeur ayant une pratique assez limité du travail d’équipe —, la question de mœurs est autant problématique. Ce n’est pas l’orientation sexuelle de feu Mr Descoing qui pose problème, mais le fait qu’il se servait au su et vu de tout le monde de sa position pour séduire ses étudiants et se créer son harem de ‘mignons’.

Et si ses derniers mois de vie ont été entachés de rumeurs, ces dernières portaient sur ses méthodes plus que douteuses de management et de gestion de l’argent public, et point du tout sur les rapports entretenus avec les étudiants de l’école. L’auteur raconte que les rares individus qui n’avaient pas succombé à la Richiemania étaient ceux de l’aumônerie catholique ! Comme quoi le catholicisme est un bon rempart, quoi qu’en disent ses contempteurs, contre l’obscurantisme et la bêtise contemporaine.