Don Santiago Carrera Prieur bénédictin de la Valle de los Caidos est sorti de sa réserve samedi lors du chemin de croix tenu dans les environs de la Valle de los Caidos de Madrid en présence de plusieurs centaines de fidèles cette année.
Le père bénédictin qualifie l’opération politique de l’extraction des restes de Franco du mausolée “d’acte du malin, le diable qui supplante l’arbre de vie de la croix par l’arbre de la tentation de la Genèse”, allusion explicite aux intentions malignes de leurs auteurs.
“L’opération actuelle incite au mensonge, à la vengeance, à la haine” et demeure de nature mauvaise selon les propos tenus par le bénédictin.
Un acte qualifié de la sorte car de toute évidence les réactions des fidèles du site attaché à la mémoire de leurs morts sont un panel pluriel d’opinions contradictoires, à l’heure où les politiques eux mêmes se divisent entre eux sur l’opportunité de mener cette opération jusqu’à son terme.
Zapatero ancien Premier ministre avait tenté l’opération il y a quelques années et dut s’incliner devant la poussée des réactions négatives.
Il a souligné l’intérêt de l’entreprise pour qualifier la signification et la justesse des intentions de leurs auteurs pour le bénéfice des victimes de la dictature franquiste
Mais on pressent désormais la gravité du projet en cours, qui bien loin d’unir les esprits, désunit et conforte un sentiment de plus en plus partagé qu’à terme le résultat pourrait aggraver la division des Espagnols entre eux sur la fonction première du mausolée, d’apaiser et de conforter la mémoire des Espagnols à propos de la guerre civile de 1936 dans le pays.
