Le porno et les prédateurs - France Catholique
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Le porno et les prédateurs

traduction d’Yves Avril

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Dans quelques semaines, des millions de pères et de mères vont envoyer leurs filles à travers le pays étudier dans des collèges et des universités. Toutes ces institutions auront des procédures concernant les « agressions sexuelles », procédures exigées par le Département des Etats Unis du Bureau des droits civils pour l’Education. Mais ces procédures sont inutiles. Elles ne protègeront pas votre fille d’une agression sexuelle. Elles exigent simplement que, si votre fille subit une agression, voire un viol, l’institution doit prendre des « mesures immédiates » – après le fait.

Mais attendez – pourquoi ne pas envoyer votre fille dans une école catholique ? N’y sera-t-elle pas davantage en sécurité ? Eh bien, prenez mon alma mater, Notre Dame. Selon Du Lac, le manuel de l’étudiant de Notre-Dame, « l’agression sexuelle est toute relation sexuelle d’une personne avec une autre sans le consentement de celle-ci ». Si votre fille est agressée sexuellement à Notre Dame, elle bénéficiera d’une enquête et d’une décision rapide, juste et impartiale »

En 9500 mots de jargon ampoulé, les mots « éthique », « morale » et « moralité » n’apparaissent pas. Feu Charles E.Rice a enseigné pendant quarante-cinq ans à l’Ecole Notre-Dame. Pour ce qui est du comportement sexuel, « le campus, dès que vous avez dix-huit ans est une zone de feu à volonté » m’a-t-il dit un jour. Peut-être est-ce pour cela qu’il voulait bien recommander Notre-Dame comme une bonne institution pour y envoyer un fils mais pas une fille.

Nos filles doivent aller à l’école quelque part. mais la récente sentence indulgente – une parmi beaucoup – qui a frappé un étudiant de première année qui a violé une femme à Stanford University n’a fait que rendre la perspective plus déconcertante aussi bien pour les parents que pour les étudiants. Franchement, le jargon administratif ne protègera pas nos filles. Un conseil moral alors ? C’est interdit par la loi.

Notre-Dame choisit, volontairement, d’omettre toute mention de moralité sexuelle dans son règlement. Mais à Stanford – comme partout ailleurs virtuellement – la question est tout simplement interdite. Là « règne la diversité », et le premier péché cardinal contre la Déesse Diversité est le « jugement ».

Ainsi comme le collège du choix de votre fille peut ne pas être d’une grande aide avant qu’elle soit agressée sexuellement, l’administration promettra de lancer contre son agresseur une procédure administrative juste après le fait. Que doit-on à faire, si vraiment nous voulons bannir le viol du campus, et si ne pouvons parler de morale parce que la diversité l’interdit ?

Les prédateurs du campus usent parfois de l’alcool ou de drogues pour assouplir leurs victimes mais ce n’est pas cela l’origine d’un viol.

J’ai été pendant des années animateur dans un bar. Fixer le fond du verre ne conduit pas automatiquement des rustres à agresser sexuellement des femmes sans défense qui « en fait veulent dire oui quand elles disent non ».

La boisson et les drogues ne le font pas, mais la pornographie oui. Le porno alimenté par internet. Toutes les enquêtes montrent que la grande majorité des mâles dans un collège regardent du porno au moins occasionnellement. Et cela pour les étudiants du collège d’aujourd’hui depuis le jardin d’enfants.

Gratuitement. La plupart aussi ont la bénédiction des classes « santé » de l’école publique, qui leur enseignent que le sexe est facile, sain, et amusant.
Le porno est plus addictif que la cocaïne. Il émascule le jeune homme, en détruisant son caractère, même s’il donne du plaisir à son ego. Il le rend ennemi des femmes réelles quand il se plaît à regarder les « travailleurs du sexe » (comme les appelle Hillary Clinton) sur internet, qui lui font signe depuis l’écran. Il ne sait guère que bien des sirènes de l’écran sont des esclaves victimes d’un trafic ou des prostituées qu’un souteneur digital a liées par contrat.

La conscience de l’usager est en congé, sa solitude engourdit son sentiment de honte, et les femmes qu’il connaît le mieux sont des objets matériels à deux dimensions, des jouets qu’il peut contrôler avec un petit mouvement du poignet. Et plus il regarde, plus cela devient violent. D’innombrables études indiquent que l’ennui qui vient avec une habitude du porno conduit simplement l’addict à un matériel plus vulgaire, violent et extrême.

De plus l’addict du porno en sait bientôt plus sur les femmes de sa planque porno que sur les femmes de la réalité. Et quels mythes ces femmes du porno enseignent-elles à l’addict ? elles lui enseignent que « Arrête ! » signifie « Frappe-moi encore ! », Que « Au secours » ! » signifie « Plus vite ! » Et oui, à l’école de ces modèles de performance sexuelle, l’addict fait apparaître à l’imagination des images frappantes qu’il veut vivre dans la vie réelle. Avec vos filles.

Ne comptez pas sur les administrateurs et sur les professeurs pour mettre en garde contre le porno. Ils sont muets, terrorisés à la pensée d’exprimer quoi que ce soit qui pourrait être « offensif ». C’est environ la seule chose sur un campus qui peut vous faire licencier, titulaire ou non titulaire. Mais n’ayez pas peur : les filles à travers tout le pays peuvent faire quelque chose de simple, direct pour se défendre.

Les « experts » diffèrent d’opinion (n’est-ce pas leur travail ?), mais la plupart des agressions sexuelles sur un campus semblent être perpétrées par des proches, et non des étrangers. Selon, une revue d’études sur le sujet, «  dans les campus de collèges, le viol est le crime violent le plus courant, et les viols sont le plus souvent commis au cours d’un rendez-vous ou par quelqu’un que la victime connaît comme petit ami, ou ex-petit ami, ou camarade de classe ou autre relation ».

Et donc que doivent faire nos filles ? Découvrir si les hommes que vous fréquentez sont des usagers réguliers du porno. Cela pourrait aider de savoir s’ils sont catholiques, mais il y a aussi de « bons garçons catholiques » qui le regardent. Ne vous laissez pas décourager – soyez hardies, assurées, ouvertes – exactement telles que la propagande que vous envoie le bureau des admissions vous a dit d’être quand vous vous présentez. Demandez-leur directement : »Regardez-vous du porno ? », et, ce faisant, regardez leurs yeux.

Si la réponse est « oui », vous le saurez aussitôt même s’ils ne veulent pas l’admettre à voix haute. Cessez alors de les fréquenter. Tout de suite. Cessez en même temps de les voir. Et dites-le à leurs amis. Leurs amis pourront apprendre quelque chose.

Et n’hésitez pas à leur dire pourquoi.

16 août 2016-09-26

Source : https://www.thecatholicthing.org/2016/08/10/porn-and-the-predators/