Le druidisme en terre basque ? - France Catholique
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Le druidisme en terre basque ?

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1/ Le druidisme aurait-il droit de cité en terre basque contemporaine ?

Le retour aux lieux-dits, aux prénoms panthéistes, aux référents de l’eau, de la terre, de l’air et du feu céleste, envahissent le paysage et l’attribution donnée par l’état civil aux nouveaux nés.

Il est devenu courant et commun de donner le prénom du “feu du soleil” qui se décline entre terre et ciel, à l’eau qui rapporte l’origine de sources et de dévotions antiques, à l’air qui rappelle les manifestations du ciel en effusion, à la terre qui relie aux ancêtres, les enfants à la naissance.

Dans un pays de chrétienté où de tels usages furent abandonnés, le retour en force et en forme à ces coutumes d’un autre temps, sont légion désormais.
Le druidisme basque existerait-il ?

Non comme une originalité sinon une quête d’authenticité de sa naissance, de sa terre et de son histoire.

Serait-il là la réponse contemporaine à l’impersonnalité d’un monde où chacun vit selon ses critères, une spiritualité introvertie ?
On ne peut que le penser.

La pratique d’une alimentation bio et authentiquement écologique d’une religion de vérité, la quête d’un contact avec la matière qui revivifie l’esprit, la rencontre des éléments de l’atmosphère, arc en ciel, tonnerres et grondements célestes, sont lus et reconnus comme des éléments divins qui parlent à notre parole inspirée, une origine des forces invisibles de la création.

Un état d’esprit, une adhésion de croyance et un rapport aux éléments fondateurs de la création en effervescence autour de nous, donnent à bien des hommes éloignés de quelque horizon de chrétienté, le goût de comportements partagés avec bien d’autres adeptes de ces manifestations supérieures qui s’expriment de la sorte.

2/ Vivre en connexion et en communion avec la nature, devient un état revendicatif de liberté selon la croyance qui dispense ainsi des contraintes de la modernité.

Le gout de la marche, du sport, du loisir naturel, de la mer, de la montagne, sont devenus comme des comportements nouveaux de la vie autonome et revisitée par les pratiquants de ces exercices physiques et spirituels.

Par retour, cette religion d’un panthéisme ancien a ses contraintes et ses exigences.

Alimentaires, d’entretien et d’entrainement personnel, d’hygiène de vie et d’obligations spirituelles.

La spiritualité demeure, elle est ancrée dans des devoirs appliqués à la discipline du corps et de l’esprit.

La marche hebdomadaire exigée, le refus d’utiliser la voiture, le vélo tout terrain et de tous les efforts, la vie en phase avec la nature communiquée comme une respiration nécessaire, sont devenus chez les plus jeunes particulièrement, des modes de vie modernes auxquels rien ne semblait prédestiner ces usagers de l’internet, du mobile et des facilités des échanges individuels si peu contraignants et si faciles.

Les cultes aux manifestations populaires et populeuses où l’on célèbre autour d’un sommet, d’une source et d’une clairière inspirée par les mythes antiques ces kermesses laiques et de banquets arrosés, ne font plus exception.

3 – A l’heure des solstices, des lunaisons, et des saisons viennent les programmes festifs de l’année qui dédoublent bien souvent les fêtes chrétiennes du calendrier.

Ainsi donc à Pâques on célèbre la patrie basque, à Noël un charbonnier sorti des limbes d’une grotte symbolique, à Pentecôte tous ces esprits invisibles de la terre, aux fêtes mariales de l’été, la mer et les cultes aux forces de la marée qui procure jubilation et jeux ludiques.

Le druidisme n’est sans doute pas l’apanage des Basques, mais dans le paysage culturel du présent cette expression d’authenticité antique devient une quête inattendue de conduites personnelles avec la terre mère et nourrice de toute vie.

Les plus enclins diront que l’éloignement des cultes anciens les rendent si accessibles par l’abandon progressif de pratiques religieuses traditionnelles.
Les plus hostiles fulmineront devant ces paganismes modernes.

Loin des idées reçues, dans un profil inédit d’authenticité recherchée les nouveaux croyants et pratiquants des nôtres adoptent de telles adhésions de l’esprit.

Qu’en dire de plus sinon penser que les marqueurs des signes religieux d’antan se sont distendus.

Feu les témoins d’un temps vécu en chrétienté, vient celui des porteurs de la Nouvelle Evangélique dans un terrain de mission inattendu.

Difficile de pouvoir s’en dispenser si nous voulons encore annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Le Christ à tous ceux qui ne la connaissent plus dans la tradition de l’Eglise !

Pax christi Bayonne