Le Christ nous aidera à échapper au naufrage - France Catholique

Le Christ nous aidera à échapper au naufrage

Le Christ nous aidera à échapper au naufrage

Chaque matin, la prière qui ouvrait les travaux du synode pour le Moyen-Orient était célébrée selon un des 7 rites des Eglises catholiques du Moyen-Orient. L’une des méditations qui a le plus frappé l’assemblée a été celle de Mgr Nechan Karakéhéyan, I.C.P.B., lors de la prière dans le rite arménien, le 21 octobre 2010. Mgr Karakéhéyan est archevêque titulaire d'Adana des Arméniens, administrateur patriarcal d’Ispahan des Arméniens, administrateur apostolique de l'Ordinariat pour les catholiques de rite arménien résidents en Grèce. L’archevêque d’Iran a médité la Tempête apaisée selon le récit rapporté par saint Matthieu (Mt 4, 35-41). On ne pouvait peut-être pas mieux résumer l’expérience spirituelle du synode.
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Par la naissance à Bethléem, par la résurrection à Jérusalem, le Moyen-Orient est devenu le berceau du christianisme, d’où fut répandue la lumière de l’Evangile aux quatre coins du monde.

Par la bonne nouvelle, enseignée par Notre Sauveur, « l’amour remplit la terre ». Cependant le Moyen-Orient, aujourd’hui, est loin d’être un Paradis.
Plusieurs parmi les Pères synodaux ont réfléchi aux difficultés que nos fidèles, au Proche-Orient, souffrent, comme conséquence des problèmes politiques, religieux, et économiques, ce qui provoquent leur exode de leur patrie séculaire.

A juste titre, les angoisses et les incertitudes du présent et la crainte de l’avenir les terrifient.

Nous, Pasteurs des âmes, que l’Eglise nous a confiées, nous nous sentons incapables de remédier à la situation où nous nous trouvons.
Nous nous posons la question si nous ne sommes pas dans les mêmes conditions que les Apôtres, malmenés dans la barque, voguant sur une mer en tempête, luttant contre les vagues menaçantes.
Il semble que les Apôtres épouvantés par les vagues, inquiets pour la barque qui se remplissait d’eau, oublièrent un moment que Jésus était avec eux. Heureusement, ils s’en sont rappelé soudain et ont pensé à le réveiller, en lui disant : « Maître, tu ne te soucies pas que nous périssons ? », Jésus se réveilla et ordonna à la tempête de se calmer. Puis il dit aux Apôtres : « Pourquoi avez-vous peur ? N’avez-vous donc pas la foi ? »

Tout en méditant sur les paroles de Jésus aux Apôtres, nous pouvons dire que notre barque, aussi, celle des Chrétiens du Moyen-Orient, se trouve aujourd’hui en danger.

Comme les Apôtres, si nous sommes laissés à nous seuls, nous serons impuissants à apaiser la tempête qui nous menace.

D’ailleurs Jésus nous avait avertis : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire ».

Comment ferons-nous pour nous adresser à notre Sauveur ? Nous suivrons l’exemple des Apôtres.

Tout d’abord nous accepterons et avouerons humblement notre impuissance. Puis nous nous convaincrons de sa présence parmi nous, puisque lui-même nous a assuré « qu’Il serait avec nous jusqu’à la fin des temps ».

Nous l’invoquerons ensuite pour qu’Il vienne à notre secours au milieu du danger où nous nous trouvons. Certes, nous sommes dans la même situation que les Apôtres, et nous risquons de L’entendre dire, à nous aussi, en nous reprochant notre manque de confiance : « Hommes de peu de foi, pourquoi avez-vous peur ? »

Il est vrai que le Christ n’était pas encore ressuscité alors, et les Apôtres ne connaissaient pas la toute-puissance de leur divin Maître. Nous avons le priilège de le connaître mieux et de savoir ce qu’Il attend de nous pour exaucer notre prière : une conversion complète de nos cœurs, une charité fraternelle sincère et réciproque, un amour sans réserve envers tout homme, un témoignage de vie sacerditale exemplaire, fondée sur une foi inébranlable en Sa puissance et sa bonté divines.

Voilà comment nous devons Le prier : avec persévérance et une confiance infinie, par l’intercession de notre Mère céleste, Reine des Apôtres.
Et alors, nous pourrons être sûrs, qu’Il nous aidera à échapper au naufrage.