La poésie dans l’action politique - France Catholique
Edit Template
Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
Edit Template

La poésie dans l’action politique

Copier le lien

Le 22 mai 2017, la ville de Manchester en Angleterre essuie un effroyable massacre, qui n’est pas sans nous rappeler les nombreuses attaques terroristes que le monde subit, restant impuissant face au risque zéro et aux surprises d’un danger imprévisible.

Les commisérations de tous les peuples, victimes de ces actes barbares, ne se font pas attendre, les drapeaux sont en bernes, l’heure est grave. L’heure dis-je, ou plutôt une unité de valeur qui n’a malheureusement pas de temps et perdure inexorablement.

L’Angleterre, ce très cher ennemi historique de la France, devenu ce bon enfantillage nostalgique, ces petites querelles enfantines sur un fond gastronomique de grenouille ou de rosbif, cliché toujours en vogue, une fois de plus se tendent la main, parce que devant pareille monstration tout nous unit.

Il faut pouvoir l’exprimer, la monarchie britannique éveille chez ses concitoyens un inconscient collectif, ou la poésie dans les heures sombres redonne une immense dimension symbolique et manifeste. Le pays de Shakespeare, de Locke, de Thomas More, de Dickens et ces poètes géniaux comme John Donne, Byron, Henry Davies et tant d’autres en quête d’absolu, qui n’ont eu de cesse de contempler l’Existence et ses paradoxes, les contours aussi de ce qui nous rend meilleurs; l’Amour.

Parce que la poésie est missionnaire de paix, le poète Manchestérien Tony Walsh déclame le mardi 23 mai à 19h15, son poème : « This is the place ». Il s’inscrit ainsi dans la continuité fraternelle et universelle de cet exercice, en nous exhortant à «choisir l’Amour ».

Quoi de plus phénoménal, de plus familial, de plus génial que la poésie pour rassembler ? Quand la France ne se sert de cet outil plus que pour divertir, l’Angleterre l’utilise pour consoler. Là, où des experts tentent d’analyser, de décortiquer, de comprendre des élans humains, conscrits dans le mal, en rendant glacialement leur vérité faillible, la poésie, elle, passe le baume sur les afflictions.

La France a balayé ses Chateaubriands, ses Lamartines, ses Hugos, elle a relayé la poésie aux divertissements, à l’artifice, cloisonné à la chanson, alors que la poésie, remarquable instrument de réflexion, de méditation, d’intelligence du cœur doit pouvoir une fois encore servir l’œuvre politique.

L’Amour rend service… 1 Corinthien 13 : 4-8