La paroisse qui promeut son terroir - France Catholique

La paroisse qui promeut son terroir

La paroisse qui promeut son terroir

Chaque mois, la chaîne YouTube Pour Que Vive Le Beaujolais propose un magazine de promotion du patrimoine et des traditions, éclairé par la Doctrine sociale de l’Église.
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Perché sur le toit d’une église à tenter de maîtriser son vertige ou à bord d’un ULM pour survoler des vignes beaujolaises, Grégory Soodts rivalise d’imagination pour offrir cet esprit d’aventure dont le monde a tant besoin. Tantôt devant, tantôt derrière son téléphone en train de filmer, cet ostéopathe féru d’histoire et de patrimoine, père de sept enfants, ne compte pas ses heures au service de la chaîne paroissiale Pour Que Vive Le Beaujolais.

Tout commence au côté de son curé, l’abbé Timothée Pattyn, lors de l’annonce du premier confinement. « Dans cet isolement, il fallait absolument proposer un mot rassurant et un message de proximité », explique Grégory Soodts. La paroisse de la Trinité en Beaujolais tient à maintenir un lien sur Internet et lance sa chaîne YouTube. Elle retransmet les offices, des enseignements quotidiens et Le Petit Bosco, une émission pour enfants. Quelques semaines plus tard, le 7 mai 2020, une de leurs vidéos va être vue plus de 56 000 fois : l’abbé Pattyn interpelle le gouvernement pour réclamer le retour des messes. À Christophe Castaner qui venait d’affirmer qu’il n’y a pas besoin de lieu pour prier, le prêtre répondait face caméra : « Si vous êtes ministre des cultes, vous devez respecter le fait que nous soyons en groupe et dans un lieu. » La vidéo fait du bruit et BFM réutilisera même leurs images en drone de l’église de Villié-Morgon pour illustrer un reportage sur le déconfinement. Un fait d’armes mémorable pour Grégory Soodts qui entend bien utiliser son trésor de guerre au service de l’évangélisation. Observant les inquiétudes pour l’avenir, Grégory Soodts choisit de montrer ce qu’il y a de beau, de bon, et de vrai. Pour Que Vive Le Beaujolais propose ainsi chaque mois une émission de valorisation du terroir et du patrimoine, avec l’éclairage de la Doctrine sociale de l’Église.

L’évangélisation par la culture

Très vite une association éponyme est créée. La petite équipe bénévole de trois personnes part à la rencontre des vrais gens : artisans, paysans ou vignerons, pour faire connaître leur savoir-faire et valoriser la beauté de leur travail à travers des interviews et des reportages. « Remettre l’humain au centre, promouvoir les circuits courts et la modération dans la consommation », telle est la vocation de cette émission souligne l’abbé Pattyn. Ici les personnes œuvrant dans cette distillerie locale qui fête ses 130 années d’existence, là deux jeunes Beaujolaises qui partent en humanitaire au Maroc en 4L… « L’Église n’a plus la même image, puisqu’au lieu de les faire venir dans une église, c’est nous qui allons à leur rencontre » résume Grégory, toujours enthousiaste. « Par ce travail d’enracinement, nous sommes profondément dans l’évangélisation par la culture. » Et le maillage local s’étoffe de jour en jour grâce à ces liens d’amitié et de proximité qu’ils ont su tisser.