La France a connu la semaine de l’horreur. - France Catholique
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La France a connu la semaine de l’horreur.

Notre-Dame de Paris

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On ne pouvait imaginer un instant Notre-Dame proie des flammes sinon dans la littérature romanesque de Victor Hugo.

Mais le réel a dépassé l’imaginaire et le virtuel que l’on croyait livré au cinéma de fiction et d’épouvante.

L’Ile de la Cité menacée par les flammes sous le regard médusé des Parisiens qui n’en croyaient pas leurs yeux.

Désormais après l’horreur revisitée par les récits des terribles incendies au Moyen Age, de villes dévastées au cours du temps passé, est advenu le temps de toute reconstruction prochaine.

Le cœur des Français a été blessé au plus profond de sa fierté et de son patriotisme.

Et la nation a réagi dans l’instant, sans lésiner sur ses dons, sa noblesse et sa bravoure.

Maitres bâtisseurs sont déjà au rendez-vous, argentiers se sont engagés de leur obole, jusqu’aux plus modestes d’entre tous, prêts à soutenir le projet de reconstruction de la Première Dame de Paris.

Rarement sans doute au cours de son histoire le pays a communié à ce défi majeur du temps qui viendra.

Notre-Dame de Paris est une icône, un symbole, une histoire partagée par tout le monde et la France en son unité retrouvée.

Selon la parabole biblique ancienne, “ce temple sera reconstruit en trois jours, en cinq années ou plus ensuite,” qu’importe il renaîtra de ses cendres.

Les compagnons de France ont compris le défi, il est d’abord le leur, face au passé de ses auteurs, Notre Dame fut le chef d’oeuvre historique majeur de leur engagement personnel.

Paris vaut bien Notre Dame, Notre Dame sera pour Paris l’âme de la France.

Les artisans ébénistes de France se sentent appelés par le destin national à oeuvrer à sa réhabilitation.

Jusque dans nos terres pyrénéennes de forêts et de chênes séculaires, les volontaires répondent à l’appel.
Car la restauration sera un enjeu d’architecture d’ambition nationale.

A l’identique ou par l’usage de matériaux modernes résistants au feu, au vent et aux tempêtes ?

Par l’ajout de protection et de paravents aux intempéries et aux aléas climatiques ?

De toute évidence Notre Dame de Paris et de France prendra les allures d’un Chantier national à nul autre semblable, inédit et audacieux, car il y faudra ajouter à l’ancien le plus moderne des défis des bâtisseurs.

Protéger, respecter l’ancien, et innover par des matériaux composites la garantie durable d’un édifice millénaire fragile et qui sera soumis à jamais à la protection de ses structures fondatrices.

Le défi est dantesque, il est celui de la nation tout entière, car touchant à l’adhésion et au privilège personnel de chaque français le sort réservé à la Noble Dame demeure celui de la France qui en portera le prix du sacrifice partagé entre tous.

Que faire en sus de tant de millions de visiteurs tout le long de l’année qui afflueront bien plus nombreux désormais pour revoir encore Paris –de – Notre Dame ?

Le défi sera celui des pouvoirs publics et de l’église de la capitale conviés à conjuguer par le destin, leurs projets pour rendre le lieu vivant, habité des grâces spirituelles de la Mère protectrice de la Cité, cathédrale de la foi et édifice de l’harmonie des esprits privés pour quelques années d’un espace sacré, historique et habitué de leur ferveur.

Paris sera une fois encore au rendez-vous de l’histoire future de la France, défiée par le destin sinistre de ce jour du 15 avril passé où nous espérâmes tard dans la nuit à la rémission de son édifice.

Elle fut accordée par la main de ses protecteurs soldats du feu, et par la bienfaisance de “ LaToute Belle Meryem de Paris,” sans laquelle sans doute elle nous aurait été ravie pour l’histoire.

Mais non, elle ne voulut le faire pour nous arracher à notre torpeur endormie de la bienséance habituée de sa présence !