Une page semble se tourner ce mercredi 17 janvier avec l’élection du nouveau Président du Parlement catalan Roger Torrent, 38 ans maire de Sarria de Ter, élu député le 21 décembre dernier au parlement catalan.
Les deux blocs indépendantistes et nationaux espagnols se sont affrontés lors de l’élection de ce jour. Par 65 voix pour les premiers Junts per cat, Erc et Cup, 56 pour les seconds, Cds, Psc, PP, le groupe Podemos Com 8 députés ayant voté blanc, et un autre bulletin blanc s’ajoutant lors de cette élection faite à bulletin secret.
Il aura fallu deux tours pour élire Roger Torrent, tandis que la Chambre désignait 4 Vice Présidents de sensibilité indépendantiste, trois de Ciudadanos et un socialiste.
Une seule femme parmi eux.
Le président Torrent désormais en fonction, a cherché à apaiser le rapport difficile depuis des années entre ces familles politiques en opposition frontale où le parlement ne se réunissait plus, rappelant son intention de “parler de tout et de le faire au parlement, de vouloir le bien commun de la société catalane, dans un pays aux identités croisées et multiples.”
En travaillant à la cohésion sociale et des opinions publiques, en tendant la main à tous et en privilégiant la collaboration de chacun.
Restaurer le débat politique et lui rendre sa place au coeur de ces échanges et remettre les institutions entre les mains des citoyens seront ses objectifs. Roger Torrent dans le texte…
Le nouveau président du parlement a mentionné les absents du vote, à savoir “les exilés” de Belgique, et les députés en résidence surveillée, au nombre de huit qui n’ont pu participer au vote, rappelant que “leur statut serait celui de chaque élu s’ils reviennent dans le pays.”
Le président reconnait la gravité du présent et la responsabilité plus grande encore de la Catalogne dans le contexte complexe que nous traversons.
En voulant travailler pour tous et en essayant de gagner la confiance pendant la durée de son mandat, Roger Torrent a adressé un discours pacificateur et apaisant à une assemblée qui reste encore sur sa réserve, en attendant pour le 31 de janvier la désignation des ministres délégués de la Catalogne pour laquelle va oeuvrer le Bureau de ce parlement selon le réglement spécifique des institutions de la province.
Le défi catalan représentant ces dernières années un sujet de dysfonctionnement pour la province, l’Espagne et l’Europe.
On devine l’apaisement souhaité par chacune des institutions concernées et qui ont vu ce jour le Parlement régional de la seconde région d’Espagne reprendre vie et confiance.
Le roi d’Espagne ratifiera sous peu l’élection qui selon les termes rendus publics s’est déroulée dans la conformité à la Constitution. Tel était le défi premier que le gouvernement de Rajoy voulait assumer en donnant aux catalans eux mêmes le soin de gérer leur autonomie dans le respect des institutions nationales espagnoles.
