L'énigme Louis XVII - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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L’énigme Louis XVII

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Le jeune fils de Louis XVI et Marie-Antoinette est mort à la prison du Temple à Paris. Pourtant, il n’y avait aucune preuve de cette mort, d’où le surgissement de nombreux « faux dauphins » au cours du XIXe siècle. Comment avez-vous résolu l’énigme ? Philippe Delorme : S’il n’y avait pas en effet de preuves formelles, j’avais, dès 1995, avec mon premier livre « L’Affaire Louis XVII » (Tallandier) réuni un faisceau sérieux de présomptions qui me permettait de soutenir que, très vraisemblablement, l’enfant mort au Temple le 8 juin 1795 était bien le jeune prince. Pour obtenir une confirmation définitive, j’ai eu l’idée de recourir aux tests ADN. Au cours de l’autopsie, le docteur Pelletan avait en effet subtilisé le coeur de l’enfant. Sa « signature génétique » correspondait à celle de Marie-Antoinette… La preuve par l’ADN n’a pas convaincu ceux qui pensent qu’il y a eu substitution d’enfants… Non, car ils s’en tiennent au seul aspect génétique du problème. L’ADN seul ne peut nous dire si c’est bien le cœur de Louis XVII, mais seulement qu’il s’agit d’un enfant de la lignée de Marie-Antoinette. Or, l’enquête historique que j’ai mené parallèlement, confirme que ce cœur est bien celui « soustrait » en 1795 par le docteur Pelletan. Les deux éléments (analyse ADN et enquête historique) mis bout à bout permettent de conclure positivement. En quoi cette histoire nous concerne-t-elle aujourd’hui ? Notre époque aime les symboles puisés dans l’Histoire. Louis XVI, mort à 10 ans dans une prison obscure, abandonné de tous et tué à petit feu parce qu’il était fils de roi, est l’incarnation douloureuse de l’enfance martyre, victime innocente de la politique et de la folie des hommes. Pour en savoir plus : http://www.chez.com/louis17/ Illustration : « Louis XVII, symbole de l’Enfance martyre », buste sculpté par Catherine Cairn © agence ACIP