L'appel de Dieu - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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L’appel de Dieu

Le désir des jeunes enfants de devenir prêtres est-il bien accueilli ?
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Éli et Samuel, de John Singleton Copley, 1780.

Éli et Samuel, de John Singleton Copley, 1780.

Pendant des siècles, Dieu a appelé à son service des centaines, des milliers d’enfants. Généralement, entre 10 et 12 ans. Il leur a fait découvrir, dans le fond de leur cœur, qu’il comptait sur eux pour annoncer l’Évangile, pour consacrer toute leur vie à la suite des apôtres.

Souvent d’ailleurs il leur a fait entendre cet appel alors qu’ils servaient la messe du dimanche et parfois en semaine. Il n’a jamais forcé personne et il a laissé ensuite chacun donner la bonne réponse. Bref, depuis toujours Jésus a parlé au cœur des enfants qu’il bénissait et embrassait.

Tintamarres spirituels

Et puis voilà, un beau jour, dans le dernier tiers du XXe siècle, Dieu se serait rendu compte que tout cela avait été une erreur. Car il a été décrété par certains que les affaires du Royaume, de l’Église, de l’évangélisation sont trop sérieuses pour qu’un enfant les comprenne. C’est l’affaire de ceux qui ont appris des tas de choses intelligentes, qui font de la vraie Action catholique, qui ont des convictions acquises au cours de réunions tardives et répétées. La preuve en est que tout le monde est bien d’accord avec ça. Un enfant doit s’amuser, doit étudier, doit devenir un homme. Quand il sera un homme, alors on verra bien s’il entend encore la voix de Dieu. Il sera toujours temps qu’il se mette en route pour le service divin quand il aura un métier en mains et un avenir bien tracé. Et ainsi, Dieu a cessé ses appels intérieurs. Il aurait suggéré à ces messieurs des administrations de fermer les portes de ces écoles que l’on appelait « petits séminaires », de supprimer ces prêtres qui parcouraient les paroisses, prêchant aux enfants l’amour total et inconditionnel de Jésus et à qui l’on donnait le nom – affreux c’est vrai – de « recruteur des vocations sacerdotales ».

Mais Dieu se serait-il donc trompé pendant des siècles ? Ou n’est-il pas temps de faire taire nos tintamarres spirituels et d’inviter les petits enfants du catéchisme à entendre en eux la voix de Dieu qui leur parle sans bruit et les invite sans pression ? Ils sont bien capables de répondre, comme Samuel : « Me voici, Seigneur, parle, ton serviteur écoute ! »