L’adieu à Jean-Paul II et la Miséricorde - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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L’adieu à Jean-Paul II et la Miséricorde

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En ce 8 avril, anniversaire des funérailles de Jean-Paul II, présidées, place Saint-Pierre, par le cardinal doyen Joseph Ratzinger, je me souviens, que, comme beaucoup, j’ai eu ce jour-là l’intuition qu’il pouvait être le prochain pape.

Les images sont restées gravées : les chefs d’Etat et d’Eglises du monde entier, le vent s’engouffrant dans les chasubles rouges des cardinaux et dans les pages de l’Evangile.

Et j’aime à relire la fin de l’homélie du cardinal Ratzinger, évoquant la miséricorde et la bénédiction de Jean-Paul II sur nous :

« ll a interprété pour nous le mystère pascal comme mystère de la Divine miséricorde. Il écrit dans son dernier livre la limite imposée au mal «est en définitive la Divine miséricorde» (Mémoire et identité, p. 71). Et en réfléchissant sur l’attentat, il affirme : «En souffrant pour nous tous, le Christ a conféré un sens nouveau à la souffrance, il l’a introduite dans une nouvelle dimension, dans un nouvel ordre: celui de l’amour […]. C’est la souffrance qui brûle et consume le mal par la flamme de l’amour et qui tire aussi du péché une floraison multiforme de bien» (ibid., p. 201-202).

« Animé par cette perspective, le Pape a souffert et aimé en communion avec le Christ et c’est pourquoi le message de sa souffrance et de son silence a été si éloquent et si fécond.

« Divine miséricorde : le Saint-Père a trouvé le reflet le plus pur de la miséricorde de Dieu dans la Mère de Dieu. Lui, qui tout jeune avait perdu sa mère, en a d’autant plus aimé la Mère de Dieu. Il a entendu les paroles du Seigneur crucifié comme si elles lui étaient personnellement adressées: «Voici ta Mère». Et il a fait comme le disciple bien-aimé : il l’a accueillie au plus profond de son être (Jn 19, 27) – Totus tuus. Et de cette Mère il a appris à se conformer au Christ.

« Pour nous tous demeure inoubliable la manière dont en ce dernier dimanche de Pâques de son existence, le Saint-Père, marqué par la souffrance, s’est montré encore une fois à la fenêtre du Palais apostolique et a donné une dernière fois la Bénédiction Urbi et Orbi. Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu’il nous voit et qu’il nous bénit.

« Oui, puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t’a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur. Amen ».

N.B.

La première Fête de la Divine Miséricorde pour toute l’Eglise – instituée par Jean-Paul II le 30 avril 2000 à l’occasion de la canonisation de Sœur Faustine est célébrée tous les ans, conformément aux demandes du Seigneur, le premier Dimanche après Pâques.