Jésus à la une de l'Express - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Jésus à la une de l’Express

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Hier matin sur la place Saint-Pierre, le pape François, délaissant l’homélie écrite qu’il avait préparée sur l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, a préféré improviser à partir du récit de la Passion qui venait d’être proclamé devant la foule. Frédéric Mounier dans La Croix parle de « tension » perceptible parmi les 100000 personnes réunies, tandis que le pape lançait la question : « Qui suis-je devant Jésus qui souffre ? » Il faut dire que, comme à l’habitude, François était des plus directs : « On a entendu tellement de noms, de dirigeants, de prêtres, de pharisiens, de docteurs de la loi qui avaient décidé de le tuer. Suis-je l’un d’entre eux ? Suis-je comme Judas ? Capable de trahir Jésus, ou comme les disciples qui ne comprenaient rien, qui s’endormaient pendant que le Seigneur souffrait. Ma vie est-elle endormie ? » C’était donc un commentaire très proche des faits qui venaient d’être rappelés dans des pages d’Évangile toujours aussi saisissantes.

Mais n’était-ce pas une autre façon de poser la question adressée par Jésus à ses disciples : « Qui dites-vous que je suis ? » Au moment ultime, il faut se déterminer, abandonnant ses idées préconçues, ses préjugés tenaces. Non, Jésus n’est pas ce messie guerrier que beaucoup attendaient pour la délivrance d’Israël de l’Empire de Rome. C’est celui qui se dépouille de sa puissance et accepte de mourir du supplice des esclaves. C’est dur à admettre ? La preuve, l’hebdomadaire L’Express nous la donne cette semaine par un dossier annoncé à la une : « La vie méconnue de Jésus. Le livre qui dérange. Messie ou leader politique. Le nouveau visage du Christ. » D’évidence, ce titre est très publicitaire. Car si l’on se réfère au texte du document, on n’y apprend rien de nouveau, sinon la thèse d’un écrivain musulman, Reza Aslan, qui prétend que le projet du Christ est de nature politique et qu’il est très violent puisqu’il ne peut être réalisé qu’à travers « l’anéantissement des dirigeants en place ».

Fort heureusement, le père Olivier-Thomas Venard, de l’Institut biblique de Jérusalem, lui répond calmement dans le même numéro de L’Express. Oui, Jésus ne cessera de nous interroger jusqu’au terme de l’histoire, sollicitant de nous la réponse la plus déterminée et la plus personnelle.

Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 14 avril 2014.

http://www.relay.com/l-express/la-vie-meconnue-de-jesus-numero-3275-newsmagazines-70410-13.html