Il a eu raison ! - France Catholique

Il a eu raison !

Il a eu raison !

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Le peuple français attendait patiemment tandis que des politiciens plus attachés à leur égo qu’au succès global de la Droite se tourmentaient, s’interrogeant sans cesse pour décider ou non d’oublier l’« homme de tête » qu’ils considéraient comme de toute façon perdu… Mais il se trouve qu’ils n’ont rien compris à ce peuple dont ils pensent pourtant qu’ils le représentent : en effet les Français aiment les hommes courageux, capables de faire face à l’adversité, fut-elle de grande ampleur.

D’autres, plus au Centre et même mordant sur la Gauche, avaient eux aussi réfléchi afin de « profiter » autant que possible du malheur qui terrassait celui qu’ils avaient en tout point aidé à vivre ce désastre, cette inique souffrance.
Quel grouillement dans ce marécage ! Quel manque de dignité chez nombre d’entre eux ! Quel oubli d’un devoir qui devrait toujours s’afficher sur les visages, dans la mesure bien entendu où l’on aurait sauvé l’honneur : j’entends ici rappeler le devoir d’assistance à personne en danger.

Car François Fillon ne s’est-il pas retrouvé cerné, insulté, promis à la défaite la plus honteuse, cette honte affichée, il me semble, sur les tronches de ses bourreaux.

Mais voici que l’ancien ministre s’est relevé, a regardé en face tous ceux qui l’avaient élu à la primaire : pour finir par leur dire qu’il ne renonçait pas, ne renoncerait jamais, qu’il poursuivrait le combat, qu’il tiendrait haut et vaillant son étendard au-dessus des légions de ses fidèles. Pourquoi ? Parce qu’il sait fort bien que Macron est incapable de faire ce que lui sait pouvoir acomplir : sauver littéralement notre pays. Pas seulement l’économie, mais aussi tout le reste.

Bien sûr, les médias, comme toujours, s’attendaient à trouver, demain ou après-demain, le cadavre d’un désespéré sur le Champ-de-Mars : ne serai-ce que pour combler la place rendue libre par les chevaux de cirque du sieur Macron.

Rachida Dati a manqué lamentablement le coche en jetant comme la première pierre sur le front du candidat demeuré au combat : l’accusant de n’avoir pas su « rassembler », de s’être « déconnecté des élus de terrain », sans se rendre compte que chacun de ces élus de terrain aurait dû, dès l’après-midi du samedi 28 janvier, se précipiter pour dresser, moralement, symboliquement, effectivement, une légion de combattants et de militants autour du chef de file : non pour lui seriner des sornettes insipides mais bien pour donner au peuple de France l’image de la confiance et de l’audace et de la vertu politique.

C’est de cela dont la France avait besoin : a encore besoin du même élan, du même témoignage.

Gérard Larcher, président du Sénat, suggère à son ami de « décider lui-même de son avenir », alors qu’il ne peut le faire que s’il assiste enfin au redressement de tous ces élus de la Droite qui ne cessent de se lamenter et de pleurer des larmes de crocodiles et de se plaindre d’être « au bout du rouleau ».

Tout de même, certains relèvent le flambeau : ainsi, l’angevin Bruno Retailleau mets en garde les indécis pourvoyeurs d’articles de désolation de ne pas faire courir « le risque d’une explosion de notre famille si la légitimité de notre candidat élu par la primaire était mise en cause », osant en outre faire remarquer avec justesse que la « seule chance de gagner » se trouve en toute justice dans l’utile, ferme et audacieux fidélité autour de François Fillon.
Il conviendrait que tous les députés et sénateurs de la Droite s’activent au lieu de gamberger sottement sur le « cela » et le « ceci » : en lien systématique avec tous les maires, adjoints, conseillers de toutes sortes, militants et autres électeurs, pour que la France entière comprenne que le pire est devant notre peuple si la Gauche des actuels hollandistes « re »prennent un pouvoir qui leur permettrait alors d’achever le travail de « déglingage » qu’ils ont, hélas, si dramatiquement commencé depuis 2012.

(Ce n’est qu’au terme d’un tel mouvement populaire en faveur du candidat que la victoire sera possible…)

Verrait-on Emmanuel Macron entreprendre la si nécessaire remise à flot de notre société, persuadé qu’il est que les migrations sont excellentes pour la France, que la libération de toutes les sortes possible de mœurs doit être acceptée sans discussion pour ne citer que les deux seuls premiers pôles connus de son programme…

Comment pourrait-il s’intéresser aux familles, notamment nombreuses, lui qui se fait dorloter par sa « confidente » de soixante ans ou plus ? Quelle expérience a-t-il du monstre étatique qu’est l’enseignement, totalement ou presque à réviser, rénover, à reprendre en mains du haut jusques en bas de l’échelle, sans toutefois oublier que ce monstre enlace de ses lianes presque treize millions d’enfants et de jeunes gens ?

Comment pourrait-il nous faire croire qu’il connaît les rouages de l’économie française lui qui n’a jamais mis les pieds dans une entreprise afin d’y apprendre ce qu’est un travail pénible, se contentant de bavarder avec ses copains et mécènes les banquiers ?

Comment appréhenderait-il le monde immense de la paysannerie, dont les difficultés à vaincre l’ensemble des problèmes posés par la mondialisation sont loin d’être vraiment résolus ; par le scandaleux irrespect des normes bio qui se pratique par exemple en Espagne comme en Allemagne, alors que la France a particulièrement besoin d’un monde agricole équilibré où ne sévirait plus, depuis notamment les insuffisances des aides de l’Europe, l’épidémie tragique des suicides ?

Quel souci aurait-il de nos miséreux, de nos sans-logis, de nos malades ? Saurait-il imaginer ce à quoi correspond l’épreuve de vivre avec un salaire à peine suffisant pour boucler chaque fin de mois ? Les années passées dans la chaude ambiance des banques, celles où ses gains égalaient le million annuel d’euros, n’augurent pas d’une réelle compétence humaine sans laquelle pourtant tout honnête politicien ne peut qu’échouer.

Connaît-il vraiment la France de Clovis à de Gaulle autrement qu’en tâtant au fond de ses poches les billets qui permettent de prendre l’avion plutôt que la bicyclette ? Pourtant ce véhicule à bon marché ne manque pas d’être efficace, ne serait-ce que pour s’arrêter sur le bord d’un chemin afin d’aller serrer la main d’un berger…

Suffirait-il vraiment que le jeune homme étende ses bras en les étirant vers le ciel avant de s’écrier avec une force tonitruance qu’il va vaincre pour qu’il parvienne à séduire les électeurs sérieux et pas seulement quelques grands-mères de 98 ans désireuses de lui caresser les joues ?

Je me contenterai de ces quelques remarques pour inciter Monsieur le jeune Macron a reprendre son cursus par trop léger : en politique, ces manques – quoique doublés du sésame qu’est l’Éna – ne fait qu’enfoncer les uns et les autres dans une sphère humaine d’échec.

François Fillon a passé trois ans, jour après jour, à parcourir l’ensemble des régions françaises afin de contempler leurs paysages, de visiter leurs villages et villes, d’interroger leurs habitants, de répondre à leurs questions… Ce ne peut pas être l’incident insidieux qu’on lui a réservé avec bassesse qui peut effacer les expériences heureuses ainsi accumulées… Il me semble que, s’il se rend sans faiblir dans toutes les régions et départements de France afin de regarder dans les yeux tous ceux qui l’ont suivi depuis la primaire, la dynamique du vote sera à nouveau mise en route.