Fillon: un gardien du temple gaulliste sermonne M. Juppé - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Fillon: un gardien du temple gaulliste sermonne M. Juppé

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Chez les Debré, depuis Michel Debré au temps des pères fondateurs du culte de la Croix de Lorraine, on est gaulliste de père en fils. Et on s’efforce d’épargner de trop grands troubles aux dernières générations de fidèles du temple du gaullisme. Ainsi, entre ces deux tours de la « Primaire de la Droite et du Centre » organisée sous les ors vieillissants de la Vème République, le Professeur Bernard Debré a jugé bon d’intervenir : avec perplexité et non sans tristesse, il s’est penché sur le cas d’Alain Juppé au lendemain de sa déception électorale. Un Juppé dont il espérait une autre attitude. Mais un Juppé brusquement saisi d’accès de bile, d’humeur noirâtre et de phobie suraiguë teintée de jalousie exacerbée à l’égard d’un François Fillon courant seul en tête.

A mi-chemin entre le sermon patriotique et le diagnostic de praticien, Bernard Debré impute au candidat girondin d’avoir proféré des accusations « monstrueuses » et des « mensonges éhontés » à l’encontre de son rival de la Sarthe. Ceci, tant sur les questions de société sensibles de l’avortement et du « mariage entre personnes de même sexe », qu’en matière de positionnement sur un échiquier politique piégé. Observé d’un regard critique, et d’un œil expérimenté, Juppé lui paraît aujourd’hui « agressif » : le Professeur Debré le déclare même « devenu méchant et menteur ». Et il lui pose la question cruciale : « As-tu perdu la tête ? Que t’arrive-t-il ? » Cette question retentit avec gravité entre les colonnes du temple gaulliste : elle répond à l’inquiétude de cette « famille politique » où l’on préfère de loin les chœurs unanimes aux messes basses discordantes…