Avec l’odieux attentat de Nice où un individu isolé au volant d’un camion a pu tuer à lui seul 84 personnes et en blesser des dizaines d’autres, un degré supplémentaire est franchi dans la violence de la guerre faite à la France. Conditionné par la propagande criminelle de l’Etat islamique, cet électron libre du terrorisme a fait monter d’un cran la tension dans les esprits, en ravivant la conscience commune du niveau d’insécurité atteint sur notre territoire. Cette affaire de Nice est d’autant plus grave qu’elle vient se greffer sur l’assassinat programmé des deux policiers de Magnanville à leur domicile. La question de la réaction appropriée se pose désormais avec une acuité que personne ne peut plus éluder. Toute politique de l’autruche est suicidaire.
Curieuse situation, alors que certains responsables politiques paraissent dépassés, tétanisés, quasi paralysés par cette menace perverse du terrorisme invisible mais meurtrier, à la fois quasi fantomatique et presque omniprésent, des intellectuels prennent le relais pour proposer des pistes pour agir : interdire de séjour en France les citoyens partis « faire le Djihad » à l’étranger, « réhabiliter » la notion de frontière en montrant que les frontières ont une fonction de protection, en rétablissant un contrôle de l’accès au territoire français, organiser – autant que possible – l’isolement des islamistes à l’intérieur de notre pays, décider d’expulser méthodiquement les imams radicaux et fermer les mosquées « douteuses » où se diffuse une propagande hostile à la France.
Tout cela pour réduire systématiquement les zones de non-droit qui y ont proliféré ces dernières années. Et pour préserver la paix civile, dangereusement menacée, à la fois par les auteurs des assassinats de masse, et par ceux qui persistent dans un coupable aveuglement.
