Eurovision : un bide bien mérité - France Catholique
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Eurovision : un bide bien mérité

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Depuis trois mois la polémique faisait rage : le représentant de la chanson française au concours de l’Eurovision qui s’est tenu à Belgrade, devait-il chanter en anglais ou en français. Remarquons le dilemme : français ou anglais. Certes lors d’un concours antérieur, le breton avait été retenu mais le breton appartient bien à l’espace géo politique francophone alors que l’anglais n’est en France la langue de communication habituelle que pour quelques hauts fonctionnaires pervers. Les Russes, il est vrai, l’ont emporté en chantant en anglais. Il n’en reste pas moins que tant qu’à sacrifier sa langue, mieux vaut gagner que finir en queue de peloton.

L’important de l’affaire est que, contre vents et marées, un mouvement de protestation se soit manifesté porté par de nombreuses associations et personnalité ; Défense de la Langue Française ; Denis Griesmar (Société Française des Traducteurs), Régis Ravat (Afrav) etc ….Même Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie s’en est finalement mêlé par la plume de Philippe Pejo, son conseiller qui aura au moins relevé le gant dans un courrier adressé à Albert Salon, président d’Avenir de la langue Française « Votre indignation est juste et le ministre en a bien conscience. C’est la raison pour laquelle, du Québec où il était en mission à la mi-avril dès qu’il a pris connaissance de la désignation du représentant français au concours Eurovision de la chanson, M. Joyandet a énergiquement protesté en rappelant : « Quand on a l’honneur de représenter la France, on chante en français ». De son côté, cercle « francophonie en Europe » s’est étonné de ce que la France n’ait pas chanté en français à Belgrade, au cœur d’une Serbie qui persiste à demeurer francophile. Allez donc, après cela expliquer à nos amis africains que la francophonie est en grand projet.

Mais les logiques commerciales dont la finalité est de vendre du disque l’ont emporté dans le vain espoir de décrocher un prix et subséquemment de faire fonctionner le tiroir caisse. Au final, ni prix, ni royalties mais bien le ridicule pour les autorités qui ont pris la décision d’imposer un chanteur dont le nom même demeurera inconnu. Ce dernier (c’est le cas de le dire) avait pourtant déclaré sans rire, même en anglais : «C’est comme si on m’avait confié une mission gouvernementale de la plus haute importance». Toujours est-il que les associations sont ulcérées et il se murmure déjà qu’elles pourraient demander la démission des autorités officielles trop soumises au lobby (comme ils disent !) marchand.

La prochaine bataille de l’Eurovision s’annonce déjà. Espérons que le pays réel fasse entendre sa voix … en français, ou, au moins, dans une des langues de France.

Joël BROQUET