Ecole catholique et élèves musulmans - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Ecole catholique et élèves musulmans

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Je vous avouerai avoir lu hier d’une seule traite les deux pages que nos collègues de La Croix ont consacrées aux élèves musulmans qui fréquentent les écoles catholiques. Le sujet ne m’était pas étranger, plusieurs proches m’ayant déjà entretenu d’un phénomène qui peut être de grande ampleur dans certains régions, comme le Nord ou les Bouches-du-Rhône.

Il y a, bien sûr, quelque chose de paradoxal dans le fait avéré qu’une école catholique soit envahie – pardonnez le mot- par 70 % ou même 90 % d’élèves musulmans. Que devient alors son projet et ce qu’on appelle, depuis la loi Debré, son caractère propre ? Mais là-dessus, attention ! Les familles musulmanes sont souvent très heureuses que leurs enfants soient accueillis dans un lieu où Dieu est honoré et certains professeur témoignent – d’ailleurs, jusque dans l’enseignement public – que leurs élèves musulmans sont souvent beaucoup plus ouverts aux dimensions spirituelles d’un auteur comme Pascal que des élèves formatés par la culture ambiante, fortement sécularisée.

L’enquête de La Croix renforce cette impression, lorsqu’elle donne la parole à une maman musulmane qui déclare: « Avec les catholiques, nous avons en commun de croire en Dieu, et des valeurs comme la fraternité et le respect alors que l’école publique n’a que la tolérance à la bouche, mais ne la pratique pas. » Plutôt dur! Ou encore, cette réflexion d’une autre maman: « Bien sûr, je n’aimerais pas le voir (son fils) faire le signe de croix juste pour imiter les autres enfants. Mais je ne m’opposerai pas à ce qu’il assiste en spectateur aux cours de catéchisme ou aux messes, quitte à prendre plus de temps pour lui expliquer les différences et à l’envoyer à la mosquée le dimanche matin suivre des cours sur l’islam. »

Alors, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes? Evidememnt non. On évoquera un autre jour les difficultés. Mais il est tout de même intéressant d’entrevoir qu’au sein du choc des civilisations, il y a quelques zones de paix et de fraternité. Dans l’enseignement catholique précisément.

Chroniques lue le 10 septembre sur Radio Notre-Dame