Que font les Pères du synode, depuis leur discussion de samedi matin, 16 octobre, sur l’ébauche de message, et la publication, lundi, 18 octobre, du « rapport après la discussion », qui a intégré les réflexions du synode ?
Les pères synodaux sont réunis en carrefours, dont les secrétaires sont élus par eux-mêmes. Ils élaborent les propositions, à voter ensuite, et à présenter à Benoît XVI, qui décidera ou non de les publier, samedi. Vendredi, ils doivent aussi voter le texte définitif du message du synode.
Ils voteront également pour les membres du conseil post-synodal qui épaulera le pape dans l’élaboration de son exhortation apostolique post-synodale. Ils doivent élire un représentant par rite catholique (soit 8 membres) mais le vote à la majorité absolue, la semaine dernière, n’a pas abouti. Ils voteront donc à la majorité relative.
Le pape ayant souligné l’urgence de ce synode pour les catholiques de la région, il se pourrait que la rédaction ne prenne pas deux ans, et soit accélérée, comme la convocation du synode l’a été, à la demande notamment des évêques d’Irak.
Dimanche, le pape clôturera le synode par une messe solennelle, en la basilique Saint-Pierre , à 9 h 30. Benoît XVI, qui a assisté aux discussions en début de matinée presque chaque jour et à la discussion libre, de 18 h à 19 h le soir, devrait déjà, dans son homélie, prendre acte des points les plus importants de cette assemblée sans précédent.
Mais un autre événement est attendu, le consistoire pour la « création » de nouveaux cardinaux. Qui va modifier notablement la physionomie du prochain conclave.
Le pape pourrait en effet, dès demain, mercredi 20 octobre, à l’occasion de l’audience générale, annoncer le prochain consistoire (pour les 20 et 21 novembre), et les noms des nouveaux cardinaux, jusqu’à dépasser le plafond de référence de 120 cardinaux électeurs. Tel patriarche oriental participant au synode pourrait en faire partie.
Depuis l’anniversaire du cardinal Tumi le 15 octobre, le collège des cardinaux compte 179 membres dont 77 non-électeurs, et 102 de moins de 80 ans, et donc électeurs et éligibles en cas de conclave.
Mais le cardinal Pujats aura 80 ans en novembre et le cardinal Panafieu en janvier 2011, les cardinaux Garcia-Gasco, Ruini et Vidal, en février, Sebastiani en avril, Law et Simonis en novembre, et Cheong, en décembre 2011.
Anticipant sur les anniversaires de l’année prochaine, le consistoire de novembre pourrait permettre la création d’au moins 27 nouveaux cardinaux, sans compter la pourpre honorifique souvent attribuée à des cardinaux de plus de 80 ans.
