Docteur et poète du Saint-Sacrement - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Docteur et poète du Saint-Sacrement

Le rayonnement intellectuel et spirituel de saint Thomas d'Aquin ne saurait être dissocié de sa profonde dévotion au Saint-Sacrement. L'éclairage du Frère Augustin-Marie Aubry de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier de Chéméré (Mayenne).

Saint Thomas d'Aquin

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Peut-on parler de « sainteté de l’intelligence » à propos de saint Thomas d’Aquin ?

Frère Augustin-Marie : Jacques Maritain le dit dans son livre, Le Docteur angélique (1930), et sans doute désigne-t-il ainsi un aspect profond de la vie intérieure de frère Thomas : c’est une manière d’exprimer que toute sa vie intellectuelle fut baignée par les lumières de la contemplation, par l’action en lui des dons du Saint-Esprit. Cette contemplation continue est un trait de personnalité qu’a bien relevé le biographe de saint Thomas, Guillaume de Tocco.

L’expression aurait toutefois un sens un peu réducteur, si on y voyait comme la formule synthétique de la sainteté de Thomas. Il y manque une grandeur, il y manque un déploiement, il y manque une énergie, qui fut celle d’un homme au physique de colosse, qui s’est imposé sa vie durant les austérités d’un ordre mendiant, qui a discipliné son existence par l’étude ininterrompue et qui a voué sa vie au service de la vérité. Sainteté de l’intelligence certes, mais surtout paladin de la vérité, chevalier de Dame Sagesse, à laquelle il a donné son cœur et sa vie dans l’ordre des Prêcheurs.

Peut-on comprendre saint Thomas si l’on dissocie sa vie intellectuelle de son intense piété eucharistique ?

Saint Thomas fut aussi bien le docteur que le poète du Saint-Sacrement : les questions qu’il consacre à ce grand mystère dans la Somme de théologie sont inégalées et les poèmes liturgiques – tels le Pange lingua ou le Lauda Sion – qu’il a composés sont des œuvres qui nourrissent aujourd’hui encore la foi et la piété des fidèles.

Abondants sont les témoignages de son amour de l’eucharistie. « Il avait, nous dit Tocco, une dévotion particulière pour le très Saint-Sacrement de l’autel, qu’il lui fut donné de célébrer avec autant de dévotion qu’il avait écrit avec pénétration sur ce sujet. » Cet amour lui faisait rompre les vannes : « Il avait aussi l’habitude, pendant la messe, d’être si complètement ravi par une fervente dévotion qu’il était inondé de larmes, tant il était absorbé par les mystères du Très Saint-Sacrement et comblé de dons » (Tocco, ch. 29).

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