Dettes impayées et propos indignes chez un candidat imprudent, Emmanuel Macron - France Catholique
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Dettes impayées et propos indignes chez un candidat imprudent, Emmanuel Macron

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Un de mes lecteurs, l’universitaire nantais Jacky Réault, m’a envoyé ce matin 17 février ce paragraphe d’un bon sens inquiétant : « F. Fillon n’est pas seul, il appartient à une république qui distribue ses millions d’euros (qu’elle n’a plus), à des gens qui ne les refusent pas. Entre 2011 et 2014, 3 millions d’euros pour les 9 anciens 1er ministres, soit plus de 330 000 pour chacun, 9 millions pour les 3 anciens présidents, plus de 3 millions par an chacun, sans compter les voitures, le matériel de bureau et les portables. Bientôt un 4e ex-président sera aussi bénéficiaire. Si E. Macron était élu, à 39 ans, on voit ce qu’il coûtera lorsqu’il prendra sa retraite à 44 ans, donc pendant 40 ou 50 ans. La France finira par être la risée du monde. »

Il va de soi que doivent être rémunérés convenablement les présidents comme les ministres, députés et sénateurs, sans oublier tous les autres élus à travers tout le territoire qui, peut-être, perçoivent également quelques autres deniers : mais il semble que les Français réfléchissent aujourd’hui sur le mot « convenablement », auquel d’ailleurs il faudrait ajouter « en toute transparence »… (Mais il est bon de percevoir que François Fillon n’a pas, en ce qui le concerne, joué avec les millions…)

Un autre ami me fait en outre parvenir quelques renseignements qui ne manquent pas d’un sel généreux : surtout lorsqu’on sait qu’il s’agit de rémunérations touchées par des ennemis de l’ancien président de la république.

Je prends donc un exemple élégant, celui de Madame Delphine Ernotte-Cunci, patronne comme chacun sait de France Télévisions. Quel est son revenu annuel officiel ? Peu de chose, seulement 400 000 € par an, soit 33 000 € par mois… : voyons, nombre de pédégés touchent des sommes bien plus considérables… Il me semble qu’un député, personnage public au moins aussi « important » que cette « reine des ondes », touche nettement moins, soit 6 200 euros chaque mois, donc 6 fois moins que dame D.EC… Quant aux patrons de chaîne, ils ne reçoivent chacun que 200 000 € par an, soit la paille mensuelle de 16 500 €, qui font tout de même trois fois plus que ne reçoit le député de base 1

Mais que représente le « salaire moyen annuel » dans l’audiovisuel public ? La paille de 62 900 € brut, soit 5 241,67 € par mois… ce qui indique qu’une fois payés les nombreux employés de base, les salaires des gens de haute volée ne sont pas à négliger. Comparons avec la moyenne nationale mensuelle des salariés français : nettement inférieure, c’est-à-dire… ? 2 410 € nets par mois. (Mon propre revenu mensuel de retraité ? À peu près de 1.800 € par mois, à peu près l’égal de ma rémunération quand j’étais professeur d’art-dramatique au Conservatoire de Troyes, sans que mes compétences aient été vraiment très, très au-dessous des « Pontes des ondes »…)

Cessons de compter ou de nous plaindre et revenons à ce que je voulais dire dès le début de ce papier : m’intéresser à Emmanuel Macron ; j’ai été fort étonné, depuis peut-être une quinzaine de jours, à la fois d’entendre les propos que ce futur « Potentiel candidat à la Présidence de l’État français » (FPCPÉF) a osé répandre dans le monde entier et de constater l’absence de remarques critiques chez les médias de gauches qu’ils soient sur papier ou sur les ondes…

Un simple détail ? Depuis Alger, ce lamentable semi-intellectuel a fait savoir à la France comme à l’Algérie que notre peuple avait commis « des crimes » lors de la colonisation des XIXième et XXième siècles. Voici ce qu’il a précisé : « Je pense qu’il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation. Certain ont voulu faire cela en France, il y a dix ans. Jamais vous ne m’entendrez tenir ce genre de propos. J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité » 2 Cette déclaration ne paraît d’abord qu’une triste recherche d’électeurs venus de là-bas : ce sera bon lorsqu’il faudra être élu… mais les Algériens non idéologisés savent mieux que lui ce que fut la présence française pour cette terre qui était en un état d’immense misère quand elle fut conquise et dans un état de dislocation tant les tribus ne représentaient en rien un état une nation. Le comble a tout de même été atteint quand il a répandu ses ordures de candidat au micro de la chaîne privée algérienne Echourouk News lors d’un entretien.

Le sujet « Colonisation » fut d’une complexité et d’une étendue et d’une grandeur dont seul un historien patenté pourrait en débrouiller les différents aspects, glorieux et cruels, utiles à la France tout autant qu’à ces tribus qui se rassemblèrent peu à peu en un peuple sous l’ordre français et il fut nommé Algérie par l’Armée française.

Le propos de Macron dénote une vilenie d’esprit incontestable et d’une culture historique mal assise : de même que d’un parti pris de caractère idéologique. Tout le contraire de ce qui conviendrait au sommet de la France : ce pays qu’il prétend gouverner a été traîné dans la boue, insulté lamentablement. Seconde insulte à ce peuple qui sait fort bien tout ce qui se fit en Algérie de mauvais mais également tout ce qui s’y réalisa de bien et de bon.

Il condamne donc la France en usant d’un terme ignominieux – rien de moins que « criminelle », n’est-ce pas, et donc à mettre en prison ? Pas même le courage de dénoncer les coupables, non notre pays mais des hommes ! – oublieux de ses propres mauvaisetés, comme par exemple le non-paiement des 500 € de frais de bouche dépensés chaque jour, de janvier 1915 à août 2016, au ministère de l’économie (sic !) et qui ne furent pas, semble-il, remboursés à qui de droit : il est vrai que 75 000 € d’économisés, cela vaut la peine de se le faire offrir par l’État. Mais Macron c’est Macron, pas Fillon, qui lui peut être impudemment accusé même quand on est sûr de rien : à ce détail là on découvre l’étendue de la mauvaise foi d’un grand nombre de médias et de journalistes, incapables de faire la différence entre vérité et mensonge, justice et aplatventrisme.

Des oublis de ce genre il en existe des flopées : ne se souvient-on pas du Pt Hollande s’offrant chaque mois, mais aux frais de l’Élysées, les quelques 9 895 € brut par mois que « lui » coûtait son coiffeur ? Le tout étant revenu à quelques pauvres et négligeables 593 700 € 3 étalés tout de même sur cinq ans, un temps presque infini, très longues années pour ces ciseaux passés sur cette noble chevelure qui eut ainsi à subir le choc de ce dangereux outil… Pourquoi encore revenir sur de si petits détails ?

Emmanuel Macron avoua donc en notre nom et sur le sol algérien : « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité ». Voilà donc un candidat au poste de Président de la république, alors que déjà il se devait de ne jamais, au grand jamais, dire du mal de la France à l’étranger.

Mais l’avenir me paraît fortement s’assombrir pour E.M. Un livre de révélations, Dans l’enfer de Bercy : Enquête sur les secrets du ministère des Finances, laisse entendre que le candidat d’En Marche aurait employé les moyens mis à sa disposition par Bercy pour financer des dîners de campagne, celle d’En Marche et donc la sienne, naturellement. Ses auteurs, les journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour, affirment qu’« en 2016, le ministre de l’Economie aurait utilisé ‘’à lui seul’’ 80 % de la totalité de l’enveloppe des frais de représentation accordée à son ministère… pour toute une année – soit 120 000 euros du 1ier janvier au 30 août. » Dans cette foulée, le président du groupe de l’Union des démocrates indépendants (UDI) à l’Assemblée nationale, a déclaré, le mardi 24 janvier, lors d’une conférence de presse : « Il y a des choses importantes qu’on a apprises hier, notamment au niveau des frais de bouche, puisque 120 000 euros des crédits du ministre à Bercy ont été utilisés pour des agapes d’En marche !, pour réunir tel ou tel, pour préparer sa campagne présidentielle. » Il ajouta avec colère : « Et Michel Sapin dit n’avoir rien vu… Pas vu qu’il (E. Macron) avait une ambition présidentielle et qu’il consommait quasiment à lui seul une immense partie des crédits de représentation du ministère, notamment des frais de bouche ?

On va demander la clarification », surenchérit Philippe Vigier. Et il ajouta, comme ulcéré : « Franchement, celui qui nous expliquait dans une déclaration, que pas un seul euro d’argent public serait utilisé pour sa campagne, manifestement, c’est un mensonge ».

E. Macron se présentera-t-il finalement ? Si j’étais à sa place – par bonheur je n’y suis pas – je démissionnerais dès aujourd’hui.

  1. Depuis le 1er février 2017, les indemnités mensuelles brutes sont les suivantes : – indemnité de base : 5 581,05 € – indemnité de résidence (3 %) : 167,43 € ; – indemnité de fonction (25 % du total) : 1 437,12 €. Soit brut mensuel, 7 185,60 €. Par ailleurs, des indemnités spéciales, destinées à compenser des sujétions attachées à l’exercice de certaines fonctions, sont attribuées aux titulaires de différents postes. Elles sont plafonnées à 1,5 fois le montant cumulé de l’indemnité parlementaire et de l’indemnité de fonction. Leur montant brut mensuel est le suivant : – Président : 7 243,08 € – Questeurs : 4 986,81 € – Vice-présidents : 1 034,73 € – Présidents de commission et rapporteur général de la commission des finances : 876,64 € – Président de la commission spéciale chargée d’apurer les comptes : 876,64 € – Président de l’Office d’évaluation des choix scientifiques et technologiques : 876,64 € – Secrétaires du Bureau : 689,82 €. Sur le plan fiscal, l’indemnité parlementaire de base majorée de l’indemnité de résidence et de l’indemnité de fonction, à l’exclusion des indemnités spéciales, est imposée suivant les règles applicables aux traitements et salaires.
  2. Les pratiques colonisatrices ont existé depuis toujours, c’est-à-dire depuis des milliers et des milliers d’années. La France a surgi du ventre de la colonisation romaine, ce dont je n’entends personne se plaindre, l’Algérie du ventre de la France. Sans la colonisation française, l’Algérie n’aurait jamais existée et ne serait peut-être encore qu’une province marocaine ou turque ou libyenne ou égyptienne… ou anglaise !
  3. La vérification n’a peut-être pas été parfaite, même si cela est probablement douteux. 119 000 € par an, 9 899 € par mois, 329 € par jour… De quoi se plaint-on ? Un président mérite bien une aussi petit somme pour se faire mettre les cheveux en ordre. Question de prestige international.