L’Espagne connaît son flot de migrants venus d’Algérie et du Maroc, du Sénégal et du Sahara occidental.
Depuis vendredi dernier, le chiffre de 1290 personnes sauvées des eaux, est donné par le Sauvetage en Mer Espagnol qui concentre en cette région de la péninsule ibérique ses efforts et ses missions.
Selon les Autorités maritimes le chiffre de 30 000 migrants venus par mer est rendu public de 1997 à 2017.
Gibraltar et la mer d’Alboran concentrent les 1500 interventions de sauvetage effectuées en cette région atlantique pour 2200 embarcations de fortune, et auprès de 30 000 personnes ramenées à terre.
La base de Tarifa et Almeria coordonnent les opérations en mer par bateaux, par les avions et les hélicoptères utilisés pour cette fonction.
– En 2017 on évalue à 7638 migrants comptabilisés, 1869 en 2016, 3580 en 2015 selon les chiffres connus.
A la population sub saharienne s’ajoutent désormais des ressortissants venus d’Algerie et du Maroc, qui peuvent à tout moment être expulsés en raison des accords internationaux passés par ces deux pays et l’Espagne.
Les sauveteurs évaluent les heures des appels de détresse entre sept heures le matin, puis entre midi et 16 heures par les migrants munis de téléphone qui appellent les secours une fois rendus dans les eaux internationales aux franges des côtes espagnoles.
De 2015 à 2016 le chiffre des migrants a augmenté de 57 % par rapport aux chiffres connus des années précédentes, de 2016 à 2017 de 135 %, une évolution progressive que constatent les contrôleurs par voie aérienne qui observent la noria des “pateras” – des embarcations concentrées dans un rayon qui s’élargit de l’Andalousie vers Murcie et s’amplifie dans le sud de l’Espagne.
– On se souvient du pic de la migration en 2006 de 30 000 personnes empruntant cette voie maritime, pour rejoindre les iles et le sud du pays.
Un retour à ce chiffre est constaté désormais par le Sauvetage en Mer espagnol et semble un constat irréfutable des autorités concernées par ce flux migratoire irrégulier.
Chacun sait que la question dépasse l’Espagne dans ce cas, devient un problème pour l’Europe entière et appelle des réponses urgentes et de chaque jour.
L’Espagne dépeuplée en certaines régions soumise à une baisse démographique notable, est contrainte malgré elle à donner réponse aux nécessités du moment.
Le pays fut de par son histoire un pays de migrations, elle le demeure à nouveau sous la pression de l’arrivée de populations africaines masculines pour la plupart, qui change le visage de la nation espagnole dans le présent.
Les diocèses concernés par ces mobilités de populations interviennent de concert avec les services sociaux espagnols.
– Eglises, maisons paroissiales, centres d’hébergement, Caritas et Croix rouge espagnol, Médecins sans frontières, se donnent la main.
Il en va de la survie de jeunes, d’enfants sans parents et de femmes livrées à ce trafic abject de la traite des humains – version moderne, qui préoccupe à juste titre les responsables politiques et religieux espagnols aujourd’hui.
