Dans la détresse des temps - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Dans la détresse des temps

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Un soldat français tué au Mali, les violences morales, le terrorisme, la pandémie, les privations de liberté, les divisions dans l’Église et la société… n’en jetez plus, la coupe est pleine ! En cette rentrée, les nouvelles les plus angoissantes semblent rendre le monde invivable, surtout lorsque ces informations tournent en boucle et sur tous les supports…

Face à cette avalanche, la tentation peut être grande du découragement, du désespoir, voire de la révolte. Mais aussi, sans doute pire, de « l’à-quoi-bon »… Pour y répondre, il faut d’abord se souvenir, avec Charles de Foucauld, que les difficultés et épreuves ne sont pas un état passager mais « l’état normal » d’une condition humaine marquée par le péché originel. Les chrétiens doivent ainsi travailler au bien, au bon et au vrai en se souvenant que « Jérusalem a été reconstruite in angustia temporum » – « dans la détresse des temps ».

Une autre réalité

Mais il existe aussi, à nos côtés, une autre réalité, que vient opportunément rappeler l’actualité liturgique : la présence des anges, fêtés le 29 septembre pour les archanges Michel, Gabriel et Raphaël, et le 2 octobre pour les anges gardiens.

Nous ne sommes pas seuls dans l’univers ! Sa part visible, matérielle, ne doit pas faire oublier celle qui est invisible, et autrement plus puissante et réconfortante – bien que plus difficile à percevoir.

Puissante, car ces créatures angéliques viennent à notre secours, comme le souligne la vénérable prière à saint Michel instaurée par le pape Léon XIII, pour combattre « la malice et les embûches du démon ». Il ne faut pas s’y tromper en effet : comme le dit saint Paul, « nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair », mais contre les « esprits du mal ». Et pour mener ce combat spirituel, ajoute l’apôtre, il faut donc être « forts » de la puissance de Dieu.

Mais la présence des anges n’est pas uniquement protectrice. Elle est également consolante, positive, dans le sens d’une aspiration vers le Bien, vers ce qui est grand et noble. Ainsi, ces messagers élèvent l’âme, en l’aidant à percevoir un reflet de cette lumière céleste qui chasse les ténèbres. Et à l’adorer.

Pour cela, il faut une disposition, dont « la plus grande sainte des temps modernes » (Pie X), sainte Thérèse de Lisieux, a montré la voie pour notre époque. Fêtée le 1er octobre, elle qui pourtant n’a pas été exemptée de grandes souffrances physiques, morales, et spirituelles – la nuit de la foi –, a trouvé le chemin de l’enfance spirituelle. C’est-à-dire non pas le quiétisme ou la passivité un brin fataliste – inch’ Allah –, mais une attitude résolue, une simplicité de cœur et une confiance inflexible en Dieu le Père. Autant de qualités attribuées aux enfants, mais appliquées au plan surnaturel.

De ce point de vue, on peut considérer que François et Jacinthe, deux des très jeunes bergers de Fatima, canonisés en 2017, ont été parmi les premiers disciples de la petite Thérèse. Eux qui ont eu une vision effrayante de l’enfer ont accepté généreusement, guidés par la Vierge Marie, d’offrir leurs épreuves pour la conversion des pécheurs.