L’infection de 300.000 ordinateurs dans plus de 150 pays les 12 et 13 mai derniers par une « cyberattaque » serait l’œuvre de pirates inféodés à la Corée du Nord. C’est ce qu’avancent les experts de plusieurs grandes sociétés de sécurité informatique, à partir de rapprochements techniques entre morceaux de codes déjà repérés. En cause ici, une « usine à virus » accusée en 2014 par Barack Obama de travailler pour le compte du régime nord-coréen.
Atteignant des usines, des hôpitaux, des commerces et des écoles, de l’Inde à l’Europe occidentale, le « Rançongiciel » employé cette fois-ci peut servir à extorquer des fonds. Des sommes d’abord parfois modiques, de façon à provoquer un maximum de paiements en chaîne… Une nouvelle forme de terrorisme paraît ainsi en cours de développement.
Le chef des services secrets néerlandais a signalé aujourd’hui même le nouveau risque d’un « acte grave de sabotage numérique » semant « chaos et désordre ». Cibles possibles, le système bancaire international ou les réseaux de transport aérien… Ce serait l’heure d’un « cyberterrorisme » redoutable. Les parades technologiques restent à étudier à l’échelle mondiale.
