Catholiques dans la vie publique en Espagne - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Catholiques dans la vie publique en Espagne

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Le Congrès National qui s’est tenu ce dimanche à Madrid réunissait sous la forme d’un Forum des dizaines d’ONG d’obédiences catholiques intervenant en Espagne et hors les frontières sur le thème de l’engagement social des catholiques dans la vie publique..

Une institution héritière de la spiritualité jésuite fondée par le père Angel Ayala jésuite espagnol et quelques proches expulsés sous la IIIe République de France, engagés dans la diffusion, la propagande disait-on en ce temps, de la doctrine sociale de l’Eglise.

Fondée en 1909 par l’Ordre des Jésuites elle a acquis en Espagne en vingt-et-une des principales villes du pays, un enracinement centenaire de la part de membres séculiers de la spiritualité jésuite qui œuvrent inlassablement dans le sillage des fondateurs.

Un millier d’entre eux se réunirent à Madrid pour leur rencontre où l’on put entendre des témoignages des plus poignants de ces ouvriers des périphéries sociales en action.

Le pape jésuite argentin François avait adressé un message chaleureux aux congressistes, « l’amour n’a pas d’excuses, les pauvres sont nos frères, celui, qui veut aimer comme Jésus doit suivre son exemple par l’amour des plus pauvres parmi nous »…

Parmi les acteurs de terrain on trouve des Sœurs adoratrices vivant au milieu des femmes immigrées, prostituées, abandonnées, maltraitées d’Espagne et en Espagne partageant et recueillant ces jeunes filles livrées au marché des esclaves des temps modernes, dans des foyers .

L’une de ces sœurs Ana Almanza évoqua” l’achat des femmes tarifées à 5000 euros dans la Casa de Campo de Madrid” un immense parc public où se négocie la traite des humains dans une zone de non droit connue de la police…

Le témoignage de ces adoratrices provoqua le sentiment horrifié de l’auditoire parmi bien d’autres témoignages apportés ce dimanche par Caritas Espagne, Mains Unies, Aide à l’Eglise en Détresse et bien d’autres Associations catholiques présentes et invitées lors de ce Congrés National.

Il s’agissait pour les organisateurs de faire savoir le travail de l’ombre accompli par ces civils d’obédience jésuite auprès des plus démunis de la société espagnole.

L’Association catholique des propagandistes forme ses adhérents dans des Universités espagnoles et Collèges San Paulo, diffuse des publications à l’usage de ses membres, et rayonne dans le pays en concordance avec le Ministère de la Justice et la Conférence Episcopale espagnole pour laquelle elle représente l’ancrage le plus ancien des oeuvres sociales.

La reconnaissance juridique de la Fondation date du 20 novembre 1992. Elle permet à l’Etat espagnol de financer pour une grande portée les activités de l’Oeuvre et entretient de facto un réseau social de première importance, quadrillant les principales villes du pays dont pour notre gouverne celles de Bilbao, San Sébastien, Pampelune dans le nord du pays.

Les premiers artisans de la doctrine sociale catholique surent accorder leur mission aux réalités sociétales du temps. Aujourd’hui la migration des africains, et de milliers de maghrebins sur de multiples iles espagnoles de la méditerranée crée des conditions nouvelles à l’action des humanitaires catholiques.

Reconnus et soutenus par les autorités publiques l’action de ces bénévoles a reçu ce dimanche une diffusion médiatique exceptionnelle dans la presse du pays.

On savait leur mission périlleuse, on connaissait leur engagement personnel, on comprenait le bénéfice de la coopération publique et privée, confessionnelle et a-confessionnelle au service des défis humanitaires du présent.

A Madrid ce dimanche les catholiques espagnols en donnèrent une visée immédiate et présente de ces enjeux de fraternité !