Catalogne, vers l'apaisement - France Catholique

Catalogne, vers l’apaisement

Catalogne, vers l’apaisement

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Les relations entre le Gouvernement Espagnol dirigé par Pedro Sanchez et le Gouvern catalan composé par Joakim Torra entrent dans un rapport apaisé.

Pour l’heure la rencontre des deux hommes ne s’est encore faîte mais les échanges entre les deux Exécutifs évoluent vers l’apaisement.

Le Président du Gouvernement espagnol a fait savoir à son homologue la levée des règles comptables imposées par le Ministre des Finances sur la conduite des affaires publiques catalanes.
En attendant la levée de l’Article 155 non officialisée par le Parlement mais en cours de projet.

Un suivi institutionnel qui ne permettait aux Catalans d’engager leurs investissements publics sans l’accord préalable du Gouvernement national est levé, mais le contrôle existant pour les provinces autonomes continue pour toutes y compris la Catalogne.

La voie des échanges économiques et fonctionnels semble ouverte.

Pedro Sanchez espère sans tarder convoquer les Présidents de Région à la Conférence des exécutifs. Une pratique qui fut abandonnée et ne put se réaliser en raison du problème catalan qui persista plusieurs années, sans solution.

Les échanges politiques entre le socialiste Pedro Sanchez et le catalan Quim Torra seront plus compliqués pour le temps qui vient.

Les socialistes rappellent la référence indiscutée de la Constitution Nationale espagnole dans le suivi des discussions prochaines, les Catalans persévèrent encore dans leur projet d’autodétermination, faute de recourir à la restauration de la république catalane espérée, mais abandonnée pour l’instant.

Pour l’heure les socialistes envisagent de gouverner l’Espagne sans convocation d’élections anticipées prévues en 2019.

Mais rien n’est acquis pour eux, car toute décision nationale doit être approuvée par le Sénat où le PP a la majorité et peut empêcher par son vote des décisions publiques de premier intérêt.

Un tournant a été pris dans la gestion des affaires du pays, de précaution et de prudence.

Les choix des Ministres effectués par Pedro Sanchez marquent une inflexion en faveur de mesures sociales en faveur des retraités, des jeunes en scolarité, des jeunes chômeurs en attente de travail, et d’un florilège de mesures économiques ayant pour objectif de développer des investissements d’autoroutes, d’aéroports, d’infrastructures coûteuses mais nécessaires pour le pays aux disparités existantes entre les régions les mieux loties et les territoires du sud, en demande.

Chacun aura noté le nombre de Ministres femmes plus élevé que celui des hommes, leur origine provinciale venant de toutes les régions espagnoles, leur désignation en fonction de compétences et d’expertises reconnues, et pour certains, leur choix en dehors des appartenances aux partis politiques du pays.

Un changement d’horizon est en vue.

Le choix pour les Affaires Etrangères du catalan ancien Président du Parlement Européen, a montré les ambitions du Chef du Gouvernement espagnol soucieux de remettre le pays en rapport avec l’Europe
et de renouer le lien avec tous les pays de l’Union.

Un choix souhaité par les Espagnols “européistes” pour la plupart et mesurant le bénéfice de la présence étrangère dans ce pays touristique, aux échanges économiques suivis particulièrement avec l’Allemagne, la France et le Royaume Uni.

40 ans séparent l’avènement de la démocratie en Espagne.
Une page nouvelle se découvre désormais avec des acteurs nouveaux, des visages d’une génération neuve de responsables aux affaires.

L’Espagne bouge, et continue à changer !