Catalogne-Euskadi, deux rapports distincts avec l'Espagne - France Catholique
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Catalogne-Euskadi, deux rapports distincts avec l’Espagne

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Le gouvernement espagnol prévoit à l’horizon d’octobre 2018 de rediscuter avec les Régions autonomes leur Statut pour décider dans le respect de la Loi constitutionnelle, la gestion des provinces par leurs élus régionaux.

L’autodétermination de chacune est inscrite depuis 1979 dans les pratiques des administrations régionales mais de toute évidence, la triste expérience catalane et l’application de l’Article 155 de la Constitution ont dissuadé les autorités locales de toute tentative de confrontation directe avec le pouvoir national sur les questions de territorialité, qui sont récurrentes dans le pays.

Le président Urkullu du PNV en Euskadi veut convoquer dans les prochaines semaines les députés élus de tous les partis présents au Parlement de Vitoria pour élaborer “un projet commun d’autodétermination ajoutée” sans rompre avec l’Etat espagnol et présenter aux Cortès leur réflexion.

PNV, Podemos et EH Bildu disposent à eux trois des 57 députés sur les 75, au parlement basque, les autres étant affiliés au PP aux Socialistes et à Podemos…

Le sujet est cependant discuté transversalement avec les alliés socialistes locaux qui gèrent avec le PNV le gouvernement provincial.

Le président Urkullu échaudé par l’expérience catalane ne souhaite pas en Euskadi une réplique de ce qui s’y passe et rappelle le respect des règles de la Constitution nationale espagnole permettant la réflexion dans le cadre institutionnel de ces lois.

Point de tentative unilatérale comme à Barcelone de les contourner ou de les rejeter illégalement.

Podemos parti de gauche de perspective sociale, est également fidèle au respect scrupuleux des lois constitutionnelles espagnoles en ces débats territoriaux de la nation.

“Il faut se rappeler que dans un monde globalisé actuel, souligne le Président Urkullu, l’indépendance des peuples est impossible”, et toute provocation de cette nature risquerait d’aggraver la fracture sociale existante, ce que les basques d’Euskadi ne veulent à aucun prix avec le gouvernement de la nation espagnole.

Il s’agira donc d’ajouter, de compléter selon “un droit habilité” dans le texte, des réformes à celles déjà votées il y a quarante ans, pour améliorer le Droit dans la concertation.

Exception faite cependant de la part de Bildu EH qui n’a jamais renoncé à l’indépendance comme objectif de tout échange avec le governement central, au risque d’entretenir avec les autres partis basques des rapports extensibles et parfois tendus entre eux.

Le gouvernement de Mario Rajoy entretient comme de fait des accords suivis avec les minorités provinciales comme les basques du PNV et quelques autres députés des Canaries qui lui permettent d’obtenir les majorités nécessaires aux Cortès espagnoles.

La question des Projets Economiques à venir est à l’heure du jour pour 2018.

Il semble donc bien probable que les objectifs politiques de l’année inscrivent des accords de gouvernance avec Madrid d’une part, et des ambitions à plus longue échéance concernant les réformes territoriales prochaines, et la solution de la question catalane qui empoisonne l’Espagne mais également les provinces qui entretiennent avec la grande Catalogne des relations commerciales de premier intérêt !