Belgique : Rapport 2008-2009 de la Commission d’évaluation avortement. - France Catholique
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Belgique : Rapport 2008-2009 de la Commission d’évaluation avortement.

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Ci-dessous les chiffres officiels révélés dans le quatrième rapport de la Commission d’évaluation de la loi dépénalisant l’interruption de grossesse.

On constate qu’il y a eu 2.646 avortements de plus en 2009 qu’en 2004, et ce malgré la politique gouvernementale en matière de contraception (60% des femmes utilisaient une méthode contraceptive).

Comme chaque année, la Commission se dit totalement tributaire des chiffres fournis par les centres d’avortement et les hôpitaux, n’ayant pas les moyens de les vérifier.

Évolution du nombre d’avortements au cours des 6 dernières années :

2004 16.024

2005 16.696

2006 17.640

2007 18.033

2008 18.595

2009 18.870

Quelques traits pour l’année 2009 :

La grande majorité (81,49%) des avortements déclarés ont lieu dans les centres d’avortement, contre 18,51% en hôpital.

Parmi les femmes qui ont subi un avortement, 26% sont domiciliées à Bruxelles-Capitale, 37,50% en Flandre, 30% en Wallonie.

La loi prévoit entre autres, que l’avortement peut avoir lieu seulement en cas de situation de détresse de la femme. Voici quelles sont les raisons invoquées aujourd’hui :

1) pas de souhait d’enfant : 16%

2) la femme se sent trop jeune : 12%.

3) la famille est « complète » : 10%

4) la femme est étudiante : 9%

5) problèmes financiers : 8%

Les centres d’avortement mentionnent dans leur rapport qu’il faut « veiller à améliorer l’offre dans les centres car les délais d’attente pour l’interruption de grossesse sont trop longs : il faut plus ou moins 10 jours entre la prise de rendez-vous et le rendez-vous. » Ces mêmes centres insistent pour « résoudre le problème du manque de médecins en promouvant l’IVG à la maison, sous certaines conditions ».

À souligner aussi la suggestion de pouvoir assimiler à un avortement thérapeutique l’interruption de grossesse pour les femmes ayant dépassé le délai légal de 12 semaines : « La femme dont la grossesse dépasse le terme de la loi présente presque toujours un problème de santé sociale et/ou psychologique qui devrait être considéré pour légitimer un avortement thérapeutique. » Cela aurait comme implication que l’avortement peut avoir lieu durant toute la grossesse pour motif « psychologique » de santé de la femme.

Les centres de planning et d’avortement regrettent que « L’IVG reste tabou ; il s’agit pourtant de défendre un droit fondamental, celui du choix. » Les centres relèvent également une « méconnaissance de la pilule du lendemain, confusion pilule du lendemain et pilule abortive, manque de développement de la contraception masculine ».

Le lecteur trouvera en page 58 du Rapport de la Commission les suggestions des centres soumises au politique en vue d’encourager le recours à la contraception.

À noter encore que les centres d’avortement en Flandre orientent régulièrement des femmes vers les Pays-Bas, lorsque le délai des 12 semaines se trouve dépassé. Selon ces centres, « une modification de la loi afin d’obtenir un remboursement INAMI pour une IVG pratiquée lors du deuxième trimestre serait à envisager ; aussi longtemps que ces avortements tardifs figureront dans le Code pénal belge, aucune solution technique ne pourra être envisagée sur la base des directives de la sécurité sociale européenne ».

En 2009, 85 interruptions de grossesse pratiquées au-delà du délai de douze semaines ont été enregistrées : 1 pour cause de péril grave pour la santé de la femme ; 80 en raison d’affections graves ou incurables de l’enfant ; 4 en raison d’une combinaison de risques pour la mère et pour l’enfant.

Source : Institut Européen de Bioéthique