Barack Obama : quel espoir ? - France Catholique
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Barack Obama : quel espoir ?

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par Serge Plénier © acip

C’est donc définitif. Barack Obama sera le candidat du Parti démocrate à l’élection présidentielle américaine, le 4 novembre prochain.

La candidature d’Obama est incontestablement séduisante. Obama est certes métis, mais il est surtout jeune, puisqu’il aura 47 ans le 4 août prochain. Le sénateur de l’Illinois est un homme nouveau qui n’est pas lié aux coteries américaines traditionnelles (à la différence d’Hillary Clinton). Sa personnalité à elle seule incarne un désir de rupture avec l’ »establishment » américain, et surtout avec la politique de George W. Bush. Incarner la rupture constitue toujours un avantage important.

Et puis il y a le discours du candidat Obama, un discours qui ne peut que plaire à une opinion américaine lassée par l’enlisement de son armée en Irak. La promesse d’un retour des Gis au pays ne peut qu’être perçue favorablement, même – et surtout- si cela s’accompagne de paroles rassurantes sur Israël et le sort de Jérusalem. Il faut également citer les propos sur la Chine, et plus généralement sur les droits de l’homme.

Enfin, il faudrait mentionner toutes les mesures proposées en faveur des classes moyennes et des plus défavorisés, qu’il s’agisse de l’amélioration de la sécurité sociale de la fiscalité ou de l’augmentation du salaire minimum, sans parler de l’ouverture des universités aux plus démunis.

Cela suffira-t-il à assurer le succès de Barack Obama ? Rien n’est moins sûr. Ce qui nous paraît, à nous autres Européens n’aura pas forcément le même effet sur l’électeur américain. N’oublions jamais que l’Amérique ne se limite pas, loin de là aux habitants de la côte atlantique ou de la Californie. La mentalité de l’électeur du Middle-West (l’Amérique profonde) est bien différente Cet électeur se soucie fort peu de politique étrangère et reste, sur bien des points, très conservateur. Les mesures sociales du programme Obama n’auront pour lui qu’un attrait limité.

De plus, il faudra compter avec les critiques sur l’inexpérience du candidat, critiques formulées bien sûr par John Mc Cain, le candidat républicain, mais aussi, et c’est plus inquiétant par l’équipe d’Hillary Clinton lors de primaires très dures. Les affrontements, les critiques et les coups bas qui ont accompagné ces longues primaires ont certainement laissé des traces.

Aujourd’hui, le plus dur reste à faire pour un Barack Obama auquel, outre son inexpérience, on reproche certaines relations peu rassurantes. C’est peu dire que rien ne lui sera épargné. Il lui reste cinq mois pour convaincre. C’est bien peu.