Avortement - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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Ainsi Alain Juppé, luttant « programme contre programme » a-t-il décidé d’attaquer (lors de l’émission la Matinale d’Europe 1) le 22 novembre son rival du second tour de la primaire sur le thème de l’avortement au prétexte sans doute que le député de Paris est soutenu par « Sens commun », une émanation politique de La Manif pour tous… Un thème que François Fillon s’était bien gardé de mettre en avant, n’ayant nullement l’intention de rouvrir ce débat et ayant manifestement décidé de laisser les choses en l’état, même si ses convictions philosophiques ne lui font pas prendre l’avortement pour une chose moralement acceptable.

Et voici que la veille, lors du JT de France2, Alain Juppé se revendique du pape François dont il affirme se sentir plus proche que François Fillon (on se souvient de la répulsion d’Alain Juppé pour Benoît XVI dont il avait dit : « Ce pape commence à poser un vrai problème »). Or le pape François publie justement, en ce début de semaine, une lettre sur le thème de « la miséricorde et la pauvre (pécheresse), Misericordia et misera »… et décide, dans la foulée de l’Année de la Miséricorde, que le péché d’avortement (Ciel le Pape pense donc que l’avortement est un péché !) mérite la plus grande compassion pour la pécheresse qui pourra désormais être pardonnée dans les conditions ordinaires et les plus accessibles, par tous les prêtres, alors que naguère il fallait remonter plus haut dans la hiérarchie de l’Eglise…

Ajoutons que dans la même semaine, « Une enquête quantitative/épidémiologique réalisée dans 11 centres auprès de 453 femmes entre octobre 2013 et septembre 2014 et une enquête qualitative dans les centres d’IVG de Nantes, des travaux conduits par le centre Clotilde-Vautier et révélés par la Fondation pour l’avenir de la recherche médicale aujourd’hui, permettent d’éclairer… » la question de la banalisation de l’avortement sous sa forme médicamenteuse. Pour la première fois est mis en avant, de manière scientifique, le fait que ce genre d’avortement n’est pas sans conséquence sur les femmes dont la douleur physique peut être intense et est souvent mal prise en charge par les médecins.

Tiens donc ! voilà un phénomène dont le site officiel du gouvernement sur ces questions n’avait jamais parlé, ce site censé répondre à la prétendue désinformation des sites « pro-vie » qui non seulement parlent de cette douleur physique, mais aussi de la douleur morale qui peut apparaître, parfois des dizaines d’années plus tard et dont de nombreuses femmes témoignent auprès de services d’écoute dont d’aucuns voudraient l’interdiction ! Oui l’avortement n’est pas une partie de plaisir et c’est un péché (pour ceux qui connaissent le sens de ce mot), et comme tout péché il s’entoure de nombreux silences et de nombreux mensonges. Mais la lumière se fait tôt ou tard. Au détriment des menteurs et donc des hommes politiques sans scrupule qui pensent pouvoir faire feu de tout bois pour « ringardiser » leurs rivaux au motif qu’ils incarneraient un passé noirâtre et eux-mêmes un avenir radieux (argument éculé et de bas étage, à peine digne d’un lycéen).

L’avortement s’invite dans la campagne. Cela n’est pour le bien de personne. Mais après tout, si cela montre un peu plus le mensonge en action, ce ne sera pas perdu pour l’avenir.

http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/primaires-droite/2016/11/22/35004-20161122ARTFIG00179-fillon-repond-a-juppe-sur-l-avortement-qu-on-cesse-les-polemiques-inqualifiables.php

Avortement : non à l’obscurantisme


http://www.france-catholique.fr/Cherche-emploi-logement-paroissial.html