Après le Mali, le marigot ténébreux de la Centrafrique - France Catholique

Après le Mali, le marigot ténébreux de la Centrafrique

Après le Mali, le marigot ténébreux de la Centrafrique

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Encore engagée au Mali pour une durée indéfinie et peut-être indéfinissable, l’Armée française a été envoyée en Centrafrique pour une durée mal définie et sans doute difficile à définir. A peine cette délicate opération commencée, on déplorait déjà la mort de deux soldats français. Une mission «dangereuse mais nécessaire », pour éviter un « carnage », a expliqué le Président Hollande aux autres soldats, lors de la visite de condoléances qu’il leur a rendue, de retour des obsèques de Nelson Mandela. D’après le ministre de la Défense, tout en étant moins coûteuse qu’au Mali, l’opération «Sangaris » en Centrafrique est « beaucoup plus difficile ». Parce que « l’identification de l’adversaire n’est pas si simple ». On se doute qu’éviter une guerre civile dans un ténébreux chaudron de haines recuites, « ce n’est pas facile », comme le répète déjà souvent François Hollande quand il évoque la politique intérieure de la France.

Mais on veut gentiment nous rassurer, nous les Français, comme les habitants de la République centrafricaine : « La quasi-totalité » des groupes violents de l’ex-rébellion musulmane Sékéla a pu être désarmée, même si des foules de souche chrétienne semblent bien, à leur tour, avoir succombé à la tentation de la violence, par vengeance. Et puis l’apparatchik socialiste Cambadélis affirme avec subtilité depuis Paris que « la France n’est pas isolée», même si elle est « en avant »… Pas isolée ? Mais quand même seule sur le terrain… ! Comme dans l’affaire du Mali, l’Union européenne s’est inscrite aux abonnés absents. C’est beau, c’est grand, c’est généreux, la France, mais ça manque de moyens, en période de crise économique et financière, et de gestion socialiste des effectifs et des matériels notamment aériens… Il n’y a pas de quoi se transporter, même d’enthousiasme…

Denis LENSEL