« Affaire Barbarin » : un curieux engrenage - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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« Affaire Barbarin » : un curieux engrenage

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Nouvelle « révélation » après plainte anonyme contre le cardinal Philippe Barbarin pour « non-dénonciation » de prêtre accusé d’avoir commis une agression sexuelle, ceci avant la nomination de l’archevêque de Lyon en 2002 dans son vaste diocèse… Une enquête ouverte en 2006 sur un autre prêtre, mais classée sans suite en 2007, « réactivée »… Un fait d’un autre ordre, ne relevant pas de la « pédophilie », également évoqué entre temps, comme si le dossier était alors jugé insuffisant… Le feuilleton de ce que beaucoup de médias appellent « l’affaire Barbarin » est devenu un engrenage troublant : pour un peu, c’est une ambiance kafkaïenne qui s’installerait dans le diocèse de Lyon… Ici et là, certains parlent de « libérer la parole ». Mais quand une parole masquée mais insistante émane d’un fonctionnaire haut placé du Ministère de l’Intérieur qui ne dit pas son nom, à propos de faits datant d’une trentaine d’années, on est soudain saisi par un sentiment étrange : que cache cette pudeur très décalée dans son opacité ? Et dans son élan, avec un effet récurrent d’accumulation, l’association « La Parole libérée », qui engrange méthodiquement puis médiatise les plaintes à retardement, ne risque-t-elle pas de fabriquer de la culpabilité à bon compte ?

Les vraies victimes des vrais abus et des vraies fautes, qui méritent effectivement une sincère compassion, récemment exprimée par le cardinal Barbarin, n’ont certainement rien à gagner à ce début de lynchage médiatique où les coups se succèdent : cette opération, bizarrement relayée le mois dernier par le Premier ministre Manuel Valls, ressemble de plus en plus à un règlement de comptes politique contre un évêque indépendant d’esprit qui a mené des combats courageux pour le respect de la vie, de la famille et du mariage menacé par la loi Taubira, ou encore pour la survie des chrétiens d’Orient persécutés. Et elle ressemble de moins en moins à une recherche sereine de la justice dans un dossier complexe, à la fois ancien, délicat et douloureux.

En cette période cruelle où la France est la cible de la redoutable guerre des terroristes du Djihad islamique antichrétien et où la société est gravement divisée par des fractures profondes et violentes sur son avenir, était-ce bien utile de s’égarer dans une telle affaire ? A moins qu’on ait voulu occuper les esprits par une diversion malsaine… Ce serait une démarche peu honorable… et, même quand on parle de responsabilité, bien peu responsable…