«  Adresse aux évêques  » - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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«  Adresse aux évêques  »

Mise au point sur l’article paru le 4 juillet dans France Catholique sous le titre : « Une génération surprenante »
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J’ai été sidéré de voir que mon article paru dans France Catholique a été largement diffusé sur le Net sous le titre indu de «  Adresse aux évêques  ». Je tiens à préciser :

1. Il ne s’agit nullement d’une lettre aux évêques. Quand j’écris à des évêques, je leur adresse personnellement un courrier, sans le jeter en pâture au grand public. Cela par évidente discrétion et respect des personnes.

2. Le texte cité — sans en mentionner la source — ne concerne pas uniquement les évêques, mais globalement ceux qui ont une charge pastorale dans l’Église (prêtres catholiques — dont moi — orthodoxes, anglicans, pasteurs réformés, évangéliques, etc.)

3. En fait, cet article est un extrait de mon ouvrage : Éblouissante sexualité, pourquoi te dynamiter ? qui vient de paraître aux éditions du Jubilé. Il ne se comprend que dans le contexte de ce livre. C’est une partie du chapitre : « Quand pour les pervertir, l’État kidnappe nos enfants ». Les questions posées aux responsables d’Église au sens large. Avec le « nous » de la première ligne, je m’y implique moi-même.

4. Ces pages semblent avoir largement été récupérées par des sites extrémistes. Mais comment éviter qu’un texte publié ne soit interprété, récupéré ? N’est-ce pas le risque inhérent à toute prise de parole publique, écrite ou orale ? La peur de ce risque devrait-il toujours nous paralyser ?

5. On veut à tout prix me caser dans ces catégories liberticides : droite-gauche. Je pose la question : un bébé in sinu, un enfant que l’on pervertit, un ado que l’on intoxique, un jeune qu’on gave de mensonges : est-il de droite ou de gauche ? Pourquoi faut-il alors que prendre leur défense vous étiquette ? Quand on veut bâillonner ou marginaliser une voix gênante, c’est si facile de lui balancer : FN, homophobe, intégriste. Donc, criminel. Bref, l’échafaud médiatique. Sans même se poser la question minimum de l’honnêteté intellectuelle : commençons par écouter : quelles sont ses raisons ? Quelle est exactement sa pensée ?

6. Pour se convaincre du bien-fondé de ce que j’avance, qu’on ait l’honnêteté de lire, sans a priori, in extenso, mon livre cité. S’il est si volumineux, c’est que j’ai dû citer nombre de documents, faits et statistiques. Pour être pris au sérieux et prouver que je ne me base nullement sur des « rumeurs ».

7. Plusieurs évêques sont déjà coura­geusement montés au créneau. Qu’ils en soient bénis ! Plusieurs sites diocésains proposent des articles pour sensibiliser et éclairer les fidèles. Mais les enjeux sont d’une telle gravité pour l’Europe et le monde, qu’une prise de parole prophétique de l’épiscopat, en tant que tel, me semble s’imposer, dans la foulée d’autres conférences épiscopales (Pologne, Autriche, Suisse, Slovaquie, Slovénie, Italie du Nord et Portugal.) comme l’a fait courageusement Mgr Ponthier en novembre dernier, à propos des enfants qui souffrent et de la femme blessée par l’avortement. Ce n’est pas évident pour nombre d’évêques, car ils doivent être non seulement prophètes et pasteurs, mais catalyseurs de la communion de leur peuple. Si celui-ci est divisé sur les aberrations qui nous angoissent, c’est que beaucoup, désinformés, sont loin de mesurer l’extrême gravité autant que la dimension mondiale, de l’idéologie totalitaire inoculée même aux enfants, ou se laissent tromper par des déclarations politiques mensongères se voulant apaisantes. 1

Si l’on cumule des réalités déjà massivement pratiquées, légales ou pas (enfants pervertis par porno et dé-sexualisation à l’école, suicide as­sisté même pour enfants, fabrique d’orphelins via PMA et GPA, famille naufragée, avec son lot d’orphelins de parents vivants, malades éliminés, eugénisme chromosomique ante partum, etc.) alors ne peut – on signer le diagnostic de Pape François : «  Ce qui est en crise, c’est l’homme ! Et ce qui peut être détruit, c’est l’homme ! » (Pentecôte 13). Et encore : « Ne soyons pas naïfs, ce n’est pas une lutte politique, c’est la prétention de détruire le plan de Dieu… une motion du père du mensonge qui cherche à. tromper les enfants Dieu » (2010).

Et en ce cas, oui, j’ose le redire mais pour nous tous : devant une société suicidaire, comment se taire ? Devant l’amour prostitué, comme se sauver ? Devant la vie galvaudée : comment se défiler ? Devant l’enfant massacré : comment se dérober ? Sans être jugé lâche.

8. Je demande pardon à ceux que ces pages auraient pu choquer ou blesser. Mais je dois préciser que je m’y suis simplement fait l’écho ou le relai de nombreux jeunes et parents. Ce que vient de confirmer le nombre de remerciements après leur parution.

Pour clore :

«  Une manière de refuser notre vocation à la croix est la tentation de la « paix à tout prix ». On a peur de la contradiction et on a donc recours à tout type d’arrangement ou évitement pou avoir la paix. La conséquence, c’est que les hommes ne bénéficient pas d’une paix véritable, mais vivent dans la lâcheté ou, si l’on peut dire, dans la paix des cimetières.  »

Et plus précisément :

«  L’évêque et le prêtre doivent être vigilants, veiller précisément sur leur peuple et le soigner. Faire aussi la sentinelle pour l’avertir quand arrivent les loups.  » (05.05.13)

«  Le berger fuit s’il ne donne pas tout son appui. Il fuit lorsqu’il voit l’injustice et qu’il se tait. Il fuit lorsqu’il se réfugie derrière son silence et pourtant c’est un loup rapace qui, sans cesse et chaque jour, déchire non les corps, mais les âmes.  » S. Grégoire le Grand, Hom.14,4, PL, 776, 1128.

  1. Ils devraient normalement être informés par les commissions épiscopales ad hoc, ou employer un jeune surfant sur le net, pour les tenir au courant de l’actualité sociétale.