A peine commencée, la campagne est achevée… - France Catholique

A peine commencée, la campagne est achevée…

A peine commencée, la campagne est achevée…

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Cette campagne présidentielle surréaliste était à peine commencée qu’elle finit déjà, vingt-quatre heures avant terme : elle a été achevée par un attentat islamiste aux Champs-Elysées, où la vie d’un policier a été sacrifiée.

Entre les « affaires », les griefs et les calomnies, la transparence exigée des uns et oubliée chez d’autres, entre des excuses inutilement répétées et des réquisitoires hâtifs où des médias se faisaient procureurs et où, parait-il, des instances judiciaires procuraient à ceux-ci des dossiers sur des honnis publics n°1- choisis parmi une opposition priée de se taire, comme toute opposition bien éduquée – cette campagne avait eu du mal à démarrer… Sinon comme une campagne de guéguerre de partisans à coups de boules puantes… Et les futurs électeurs avaient eu du mal à trouver un vrai débat, du moins un débat contradictoire, dans les onze monologues répétitifs des onze candidats grands, petits ou moyens de cette peu commune course à l’Elysée, jusque dans la soirée d’hier aux discours juxtaposés… Mais après tout, pourquoi évoquer réellement les vrais problèmes devant les citoyens, si la démocratie a aussi peu d’importance ?

Et puis brusquement, en pleine émission télévisée, un des vrais sujets de débats possibles a sauté à la figure de tous ces candidats : la menace terroriste, avec l’annonce de la mort d’un policier tué en ce jeudi soir au centre de Paris par un multirécidiviste relâché prématurément par l’appareil judiciaire. Un policier assassiné à deux pas de cet Elysée que plusieurs candidats convoitent.

Après trois tentatives de meurtre de policiers, qui lui avaient valu un séjour en prison, le tueur en était à son 4ème essai, cette fois hélas réussi. Ce coup-là lui a coûté la vie, du fait de la riposte d’autres policiers, comme il cherchait à en tuer davantage. Au même moment, un candidat d’extrême-gauche bizarrement inspiré a jugé utile de réitérer publiquement sa proposition qu’on… désarme la police française : l’idée a semblé totalement déplacée, en particulier en ces temps extrêmement troublés, dans une démocratie déjà profondément mise à mal. Certains commentateurs mettent en garde contre les lubies « islamo-gauchistes » : on comprend leurs réticences.