A Compostelle pour embrasser « tous les peuples d’Espagne et d’Europe » - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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A Compostelle pour embrasser « tous les peuples d’Espagne et d’Europe »

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Grâce aux pèlerins et aux Chemins de Saint-Jacques « l’Espagne et l’Europe acquirent une physionomie spirituelle marquée de façon indélébile par l’Évangile », déclare d’emblée Benoît XVI à son arrivée sur le sol espagnol.

Le Pape souligne ce « riche patrimoine de valeurs humaines et spirituelles » de l’Espagne, mais élargit sa pensée « à tous les peuples d’Espagne et d’Europe » pour les exhorter, à la suite de Jean-Paul II, à cultiver la vérité, la liberté et la justice : « Comme le Serviteur de Dieu Jean-Paul II qui, de Compostelle, exhorta le Vieux Continent à redonner vigueur à ses racines chrétiennes, je voudrais moi aussi exhorter l’Espagne et l’Europe à construire leur présent et à projeter leur avenir à partir de la vérité authentique de l’homme, de la liberté qui respecte cette vérité et ne la blesse jamais, et de la justice pour tous, en commençant par les plus pauvres et les délaissés. Une Espagne et une Europe préoccupées non seulement des besoins matériels des hommes, mais aussi des nécessités morales et sociales, spirituelles et religieuses, car ce sont là des exigences authentiques de l’unique homme et ainsi seulement, on œuvre de manière efficace, intègre et féconde pour son bien ».

Accueilli par le Prince héritier Felipe et la princesse Letizia, samedi matin, 6 novembre, à l’aéroport de Saint-Jacques de Compostelle, le pape Benoît XVI a expliqué le sens spirituel et humain de son pèlerinage : « Dans son for intérieur, l’homme est toujours en chemin, il est à la recherche de la vérité ».

L’Église « accompagne » l’homme et « accomplit son propre cheminement intérieur (…) à travers la foi, l’espérance et l’amour » pour être « toujours plus, au milieu des hommes, la présence du Christ ».

Le Pape aussi s’est « mis en chemin » pour « affermir » ses frères « dans la foi », « en pèlerin » de l’Année Sainte compostellane, en union avec la multitude des pèlerins de tous les siècles venus « de tous les coins de la Péninsule Ibérique et de l’Europe, et même, du monde entier, pour se mettre aux pieds de saint Jacques et se laisser transformer par son témoignage de foi ».

Un pèlerinage qui est devenu source de culture, a souligné le pape : « Avec les empreintes laissées par leurs pas et pleins d’espérance, ils tracèrent une route culturelle, de prière, de miséricorde et de conversion, qui s’est concrétisée par des églises et des hôpitaux, des hostelleries, des ponts et des monastères. C’est ainsi que l’Espagne et l’Europe acquirent une physionomie spirituelle marquée de façon indélébile par l’Évangile ».

A propos de son pèlerinage à Barcelone le pape ajoute qu’il s’y rendu aussi « pour fortifier la foi de son peuple accueillant et dynamique. Une foi semée dès l’aube du Christianisme, et qui germa et se développa à la chaleur d’innombrables exemples de sainteté, engendrant de nombreuses institutions de bienfaisance, de culture et d’éducation ».

C’est la même foi qui a « poussé le brillant architecte Antoni Gaudí à entreprendre dans cette ville, avec la ferveur et la collaboration de beaucoup, cette merveille qu’est l’église de la Sagrada Familia » où « se reflète toute la grandeur de l’esprit humain qui s’ouvre à Dieu ».

Le Pape a rappelé cette fécondité de l’Evangile en Espagne, pays qui « a donné au monde une multitude de grands saints, fondateurs et poètes, comme Ignace de Loyola, Thérèse de Jésus, Jean de la Croix, François-Xavier, et tant d’autres », et qui, au XXème siècle, « a suscité de nouvelles institutions, associations et communautés de vie chrétienne et d’action apostolique et qui, ces dernières décennies, chemine dans la concorde et l’unité, dans la liberté et la paix, en regardant l’avenir avec espérance et responsabilité ».

Benoît XVI a voulu manifester son respect de la spécificité de la Galice et des autres régions espagnoles en disant en galicien : « Je redis mon affection et ma proximité aux bien-aimés fils de Galice, de Catalogne et des autres peuples de l’Espagne ».

NB