Étrangement, le calendrier actuel retient saint Florent, alors qu’il n’est célébré que dans l’Église de Cahors et que, jusqu’à une date récente, on fêtait sainte Berthe (642-723), abbesse de Blangy dans le Pas-de-Calais.
Nous ne savons pratiquement rien de notre Florent qui fut, au Ve siècle, le premier évêque de Cahors. Mais la notoriété de saint Paulin de Nole lui vaudra la sienne.
En effet, Paulin lui écrit en 405 pour le remercier de la lettre qu’il lui a envoyée et lui dit que « le sel apostolique dont elle est assaisonnée fait voir la force et la vigueur de la grâce que Dieu a répandue dans ton âme, comme la douceur de tes paroles montre combien le Seigneur est doux en toi. Tu as mérité de devenir pasteur en pratiquant la douceur de la brebis et l’innocence de l’agneau. Ton âme est très sublime parce que tu as un cœur humble et que tu t’acquittes tous les jours de la pêche spirituelle pour laquelle Dieu t’a appelé à la fonction et à la grâce des apôtres. »
Bel et unique éloge pour un jeune évêque. On ne sait rien de plus sur lui.
Étymologie du nom
Prénom latin tiré de florens, « fleurissant, brillant ».
Cahors
Capitale des Cadurques romanisés, elle se nommait Divona Cadurcorum puis Cadurca, qui devient « Cahors ». Riche cité connue pour son pont Valentré qui enjambe le Lot. Convoitée, elle subit des assauts de Jules César, de Théodebert Ier, petit-fils de Clovis qui l’incendie. Relevée de ses ruines par l’évêque saint Didier, qui édifia la première cathédrale en 650, elle est pillée par les Sarrasins en 732, puis par les Vikings et les Hongrois. Richard Cœur de Lion, le Prince Noir, Henri IV l’assiègent.
Elle donne naissance à Jean XXII, Pape qui meurt en Avignon en 1334. C’est lui qui y fonde son université, une des premières créées en France. Et qui fusionnera avec celle de Toulouse en 1751. Ses vins, connus depuis les Romains, font sa réputation, tout comme le pèlerinage de Compostelle puisque les pèlerins la traversent et s’y reposent encore aujourd’hui. Plusieurs hôpitaux en témoignent.
Elle est aussi la patrie natale du poète Clément Marot (1496-1544) et de Léon Gambetta (1838-1882).
Pensée spirituelle d’Élisabeth de Portugal – fêtée le même jour
« Je ne puis entendre les gémissements de tant de pauvres mères de famille, les voix des petits enfants, les larmes des vieillards sans employer les biens que Dieu m’a donnés, à subvenir à tous ces besoins. »
Courte prière d’Élisabeth de Portugal mourant
« Ô Marie, Mère de toutes grâces ! »
