La « paternelle affection » de Léon XIV pour les prêtres - France Catholique
Edit Template
Rechristianiser la France
Edit Template

La « paternelle affection » de Léon XIV pour les prêtres

Le 5 juin, une journée jubilaire a rassemblé 800 prêtres d’Île-de-France à Paris. À cette occasion, le Pape a adressé un deuxième message, cette fois au clergé français.
Copier le lien

Les prêtres franciliens réunis sous les voûtes de Notre-Dame. Gratitude pour le Saint-Père. © Albane Le Conte

« Des mots pleins d’affection et de reconnaissance… » C’est avec une grande joie que le Père Laurent Chanon, curé de la paroisse de Saint-Arnoult-en-Yvelines, évoque la première lettre de Léon XIV, envoyée aux évêques de France, le 28 mai, pour le centenaire de la canonisation de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, de saint Jean Eudes et du Curé d’Ars.

Un père pour les prêtres

Dans un second message, le 5 juin, le nouveau Pontife se montre comme un père pour ces prêtres français, leur adressant de nouveaux encouragements lors de la journée jubilaire des prêtres d’Île-de-France : 800 d’entre eux étaient réunis le 5 juin sous les voûtes de Notre-Dame. Léon XIV leur a transmis « sa paternelle affection et ses meilleurs encouragements » dans leur ministère aux conditions parfois « éprouvantes », reconnaît-il, les invitant à la « fraternité sacerdotale ».

Ces deux messages « nous ont beaucoup touchés », témoigne le Père Chanon. « La lettre du 28 mai nous a fait très plaisir », poursuit-il, heureux « que le Pape écrive spécialement à l’Église en France pour marquer ces trois canonisations. C’est le premier message qu’il nous adresse, à nous Français. Et son paragraphe sur les prêtres est plein de mots chaleureux », dit-il, tout sourire.

Pourquoi cet appel particulier au clergé français ? « La France reste fille aînée de l’Église. C’est sa mission profonde de montrer le chemin et la direction, estime l’abbé Christophe Toulza, vicaire de la paroisse de Butry-sur-Oise. On constate que, quand elle a réalisé cette mission, elle a fait un bien incroyable », dit-il en évoquant le nombre de missionnaires français envoyés dans le monde au XIXe siècle, alors que la France se relevait à peine de la Révolution.

Une mission malheureusement délaissée aujourd’hui en France, à laquelle il convient de donner « un nouvel élan missionnaire », selon le Pape. Léon XIV invite ainsi à placer sainte Thérèse comme « patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître ».

Un appel entendu par le Père Chanon : « On peut dire en effet que la France est devenue une terre de mission. C’était vrai déjà il y a quelques décennies et c’est encore plus vrai aujourd’hui, soutient ce curé de paroisse. Les chiffres de l’Observatoire français du catholicisme montrent qu’il n’y a plus que 25 % des 18-25 ans qui se disent catholiques. Il y a donc une grande partie des Français à évangéliser et à qui annoncer la Bonne Nouvelle. Et l’arrivée de tous ces nouveaux catéchumènes montre bien qu’il y a une grande partie de la population qui n’est pas catholique et qui en a soif. »

Un message de simplicité

Dans la lignée de la lettre du Pape, ces prêtres croient dans la puissance des exemples des trois saints canonisés il y a cent ans : « Ce sont assurément des maîtres », souligne Léon XIV. « Ils ont fait des choses simples et on a besoin actuellement de se redire que la simplicité est belle, est grande, qu’elle nous comble et qu’elle nous suffit, explique à son tour le père Stéphane Fonsalas, du diocèse de Versailles. C’est ce que disent ces trois saints. » Un message de simplicité qui a visiblement conquis les prêtres français, tout comme les encouragements du Pape. En attendant de conquérir le cœur des Français ?