À Rome : « Habemus Papam ! » - France Catholique
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Léon XIV un pape spirituel et missionnaire
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À Rome : « Habemus Papam ! »

L’attente, la surprise, la joie. Puis l’écoute révérencieuse. Ce 8 mai, la foule est passée par toutes les émotions, place Saint-Pierre.
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© Antoine Mekary / Godong

Il est 18 h 08, le 8 mai 2025. Depuis la place Saint-Pierre, les clameurs gagnent les rues alentour. Une fumée blanche s’élève dans le ciel du Vatican depuis la cheminée de la chapelle Sixtine : Habemus Papam !

Les cloches de la basilique Saint-Pierre se mettent alors à sonner à toute volée. En quelques minutes, la place est pleine à craquer : tout Rome semble se déverser entre les deux bras de la colonnade du Bernin. Les fidèles accourent par toutes les artères voisines, mais certains y sont depuis longtemps installés, comme Marie-Alix, étudiante française à Rome : « Nous avons passé la journée ici, dès 9 heures du matin, pour attendre le nouveau Pape ! C’est donc avec grande joie et une profonde émotion que nous avons vu s’élever la fumée blanche ! Nous étions aux premières loges », sourit-elle.

La foule assemblée n’est pas composée que de catholiques pratiquants. Beaucoup de curieux interrogent des prêtres sur ce qui va se passer. Ils n’en perçoivent peut-être pas la portée, mais ces touristes sont venus partager un moment historique pour la vie de l’Église et du monde. Pourtant, la surprise se lit aussi sur les visages des plus avertis. « Quatre scrutins ! C’est très rapide, je ne m’y attendais pas ! C’est bon signe. Cela signifie que celui qui va se présenter au balcon aura su mettre tous les bords d’accord », confie Filippo, prêtre diocésain en Sardaigne. « Je suis sous le choc. Nous sommes venus place Saint-Pierre pour cela, bien sûr, mais je suis surpris de voir si vite la fumée blanche. Dire que je ne pensais même pas être là ce soir ! » ajoute Michel, un ancien Garde suisse.

« Gaudium magnum »

Sur la place, certains chantent, beaucoup discutent et font des pronostics pendant que d’autres prient. Soudain le rideau rouge s’ouvre… Le silence se fait. Le cardinal français Dominique Mamberti s’avance doucement au balcon pour annoncer au monde le choix fait par le Sacré Collège dans le secret de la Sixtine : « Annuntio vobis gaudium magnum ; habemus Papam : […] Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem Prevost, qui sibi nomen imposuit Leonem XIV ». Les clameurs redoublent, les applaudissements gagnent la Via della Conciliazione.

Avant que le Saint-Père ne vienne les bénir au balcon, les fidèles sortent leurs téléphones pour en savoir plus sur ce cardinal Robert Prevost, que bien peu connaissent. « Docteur, missionnaire, canoniste, prieur, homme de terrain… À mon sens, c’est un profil parfait. C’est très prometteur pour le prochain pontificat. Je ne doute pas qu’avec toute cette expérience, il saura être un homme de paix et d’unité », assure Baptiste, étudiant en histoire, avant d’ajouter : « En plus, Léon est un nom magnifique ! Léon XIII était un Pape d’une grande intelligence. »

Enfin, la Croix surgit entre les rideaux, et le Souverain pontife paraît devant la foule en liesse, qui se tait rapidement pour l’écouter avec attention. « C’était une joie de voir un Pape être Pape, tout simplement. Il était habillé en Pape et a parlé comme un Pape. Il paraissait calme et serein. Il nous a fait prier. Cela donne de l’espoir », s’exclame Matteo, entrepreneur romain. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour l’Église universelle, autour d’un nouveau successeur de Pierre que les fidèles doivent suivre filialement. « Le Pape va faire face à d’immenses défis, dans l’Église comme dans le monde. Prions pour lui, pour qu’il sache nous guider selon les vues de Dieu et non du monde », conclut Myriam.