Dès ses premiers pas, dans sa première homélie samedi, Léon XIV avait montré qu’il était tout à fait lucide sur les conséquences d’un oubli de Dieu dans le monde actuel, notamment sur le sens de la vie, de la dignité humaine et la crise de la famille.
Mais dans son premier discours aux médias, il a voulu se montrer comme un homme de paix et d’unité en encourageant les journalistes dans la recherche de la vérité. Il les a remerciés pour leur travail pendant le conclave, pour leurs efforts pour sortir des stéréotypes sur l’Église et essayer de saisir l’essentiel de son mystère : « Vous avez su raconter la beauté de l’amour du Christ qui nous unit tous. » En homme de Dieu, l’unité du monde et de l’Église est d’abord pour lui un fruit spirituel avant d’être politique. Mais Léon XIV est aussi un réaliste : il a demandé la libération des journalistes emprisonnés et a souligné plusieurs fois l’importance de la liberté d’expression. Concernant l’intelligence artificielle, il a insisté sur la responsabilité des journalistes, pour que l’IA serve le « bien commun ».
Voyage en Turquie
Il a aussi confié à des journalistes qu’il souhaitait effectuer un premier voyage en Turquie, pour le 1700e anniversaire du Concile de Nicée qui avait fixé les bases de la foi chrétienne. Ce voyage à forte dimension œcuménique faisait partie des projets envisagés avant le décès du pape François, et aurait pu se tenir à la fin du mois. Le Concile de Nicée, qui a permis de fixer pour la première fois un « Credo » – profession de foi chrétienne – s’est en effet ouvert le 24 mai 325.
