UDMF : la communautarisation en marche - France Catholique
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Ces Papes qui ont fait l'histoire
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UDMF : la communautarisation en marche

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S’il est une tradition apparemment acquise dans l’histoire politique française depuis la IVe République, c’est l’absence de candidatures ouvertement confessionnelles lors des grands scrutins nationaux. Certes, le Mouvement républicain populaire (MRP) qui fut au centre de l’échiquier après la Seconde Guerre mondiale était surnommé le « Mouvement des Révérends Pères » en raison de la présence massive de figures de la démocratie chrétienne dans ses rangs, mais la dimension religieuse n’était aucunement structurante.

Certes, on a vu aussi le Parti chrétien-démocrate émerger en mode mineur au cours des dernières années, sans qu’il parvienne à prendre son envol, et, ici encore, sans brandir la croix en étendard pour défendre ses positions. Soulignons enfin que ces deux exemples, l’un historique, l’autre contemporain, s’inscrivent dans un substrat identitaire, culturel et religieux multiséculaire.

Des dizaines de candidats

Or, à l’occasion des prochaines élections législatives, pas moins de 85 candidats sont investis par l’Union des démocrates musulmans de France avec un mot d’ordre : « Votez pour vos libertés ! » Rien à voir avec les candidatures insolites et les partis baroques qui profitent habituellement des consultations pour se donner de la visibilité comme, cette année, le « Mouvement Anti-Radar », « Néant Total » ou encore le « Mouvement Antithéiste et Libertin », identifiés par Marianne (28/05) dans un savoureux inventaire à la Prévert. Même le Parti animaliste et ses inquiétantes tentations spécistes semblent bien anodins comparé à l’UDMF, qui « est régulièrement pointée du doigt comme étant une émanation de la confrérie des Frères musulmans, mouvement islamiste par ailleurs interdit dans nombre de pays musulmans comme l’Égypte et la Syrie », rappelle Valeurs Actuelles (11/05).

Sur les affiches du mouvement, composées selon une esthétique inspirée de la campagne de Barack Obama de 2008, on peut observer une femme superbe, maquillée, regardant au loin… et voilée. La rhétorique est toujours la même : au nom d’un combat supposé vertueux – lutte contre la xénophobie, le racisme et les discriminations, dénonciation de « l’islamo-diversion », promotion de la liberté de conscience… – c’est bel et bien la menace communautariste qui s’avance masquée, avec pour adversaire prioritaire, la « gauche saucisson-pinard », cible n°1 des argumentaires du mouvement.

Retrouvez l’intégralité de la revue de presse dans le magazine.