Gourmande « Divine Box » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Gourmande « Divine Box »

Originale et attractive, la Divine Box met à la portée de tous de délicieux produits monastiques. Un concept prometteur validé par les représentants de toute une génération de jeunes catholiques férus de communication par Internet
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Le 6 mars dernier, dans le grand amphi du prestigieux Collège des Bernardins à Paris, retransmis dans le petit amphi et sur la télévision KTO… avait lieu la troisième édition d’un concours baptisé « Pitch my church »*, et qui récompense des projets numériques au service de l’Église. Cette année, une vingtaine de projets étaient présentés devant un jury de 400 personnes qui a finalement décerné son principal prix à la Divine Box, une toute jeune start-up dont l’activité consiste à repérer les meilleurs produits monastiques et à les commercialiser auprès d’un public aussi large que possible, régalant les consommateurs et dynamisant les producteurs.

Le concept est simple : c’est une vente en ligne par abonnement d’un mois, trois mois, six mois, ou plus, selon votre choix, et la Divine Box vous est livrée, remplie de produits monastiques de France ou d’un peu plus loin : les confitures sont élaborées avec les fruits du verger, les terrines avec les animaux de la ferme du monastère, le vin avec les vignes de l’abbaye. Des produits d’excellence ! Car les moines ne maintiennent pas seulement la tradition liturgique. Ils transmettent aussi les valeurs sûres du monde rural, du savoir-faire artisanal, des bonnes recettes d’antan.

Ces produits ne sont pas sélectionnés au hasard mais se regroupent chaque mois, autour d’un thème particulier : la vigne, la ruche, l’olive, etc., et selon votre appétit et votre budget, vous pouvez choisir entre deux formules : la Divine Box des curieux, à partir de 29,90 euros + frais de port, qui contient cinq produits, ou la Divine Box gourmande, à partir de 39,90 euros + frais de port, qui en contient sept. Parfois un peu plus.

Et pour séduire vos papilles, voici par exemple le contenu de la Divine Box de janvier dernier, sur le thème des agrumes : une préparation pour entremets au citron de l’abbaye de la Coudre, une liqueur de mandarine de l’abbaye de Lérins, des pâtes de fruits de pamplemousse, mandarine, orange de l’abbaye de Tournay, un lemon curd de l’abbaye Notre-Dame de Sept-Fons, du chocolat noir à l’orange de l’abbaye Notre-Dame de Bonneval, des croque-thé à l’orange, de l’abbaye de la Joie Notre-Dame de Campénéac. Et si vous avez opté pour la Divine Box gourmande, vous trouverez également de la confiture de pommes à l’orange du monastère des bénédictines de Martigné-Briand et des sablés de l’abbaye Sainte-Marie du Rivet.

Voulez-vous goûter à une autre Divine Box ? Celle de février par exemple, sur le thème de « l’apéro » : une crème d’olives vertes de l’abbaye de Solan, la Trappe Quadrupel, une bière de Notre-Dame de Koningshoeven, des cerneaux de noix, du monastère de la Transfiguration, la rillette du Père Marc de l’abbaye Notre-Dame de Grâce de Bricquebec, des crackers de parmesan, du monastère des Annonciades de Thiais. Et pour les gourmands, des biscuits Aladines, de l’abbaye Sainte-Marie du Rivet et du pâté du Père Marc, de l’abbaye Notre-Dame de Grâce de Bricquebec.

Si le concept est si sympathique, c’est qu’il provient d’une anecdote familiale savoureuse, tant sur le plan affectif que gustatif : Côme Besse, le concepteur de la Divine Box correspond avec son grand frère, en séjour à Barcelone, qui lui confie combien il est privé de vrai fromage, puisque la Catalogne n’en produit pas. « Pour le consoler, ma mère a rempli un panier de victuailles qu’elle lui a envoyé avec un pâté de l’abbaye de Bricquebec et il en est tombé carrément amoureux » raconte Côme dont la curiosité est assez piquée pour ne pas en rester là. « Ma sœur et moi, nous savions que les abbayes produisaient aussi de la bière et des fromages et nous avons flashé, imaginant des ‘apéros des abbayes’. Ils se lancent dans une recherche passionnée de produits monastiques en tout genre et, avec stupéfaction, en découvrent une variété insoupçonnée, tous plus appétissants que les autres. Ils s’enthousiasment et les idées fusent.

Côme, étudiant en dernière année de HEC entrepreneurs, transforme le concept du panier-maternel-consolateur en une start-up performante, sous le joli nom de « Divine Box », s’appuyant sur les compétences d’Astrid, sa grande sœur, investie dans la partie commerciale et de Dauphine, leur petite-cousine, impliquée dans l’animation visuelle du site. Un trio si tonique qu’il attire bientôt le concours d’autres jeunes, non moins talentueux. Depuis un mois, Antoine, philosophe, un as de la com, produit à jet continu articles, videos, lettres de diffusion. Hermine, présente depuis un mois aussi, aide sur la partie opérationnelle et au service-client. Quant à Paul, statisticien, il vit au royaume des chiffres et tient les cordons de la bourse, évalue un panier moyen, la durée des abonnements et observe les flux entre l’offre et la demande.

Car il faut tenir les comptes à l’équilibre et le budget reste serré mais prometteur : « L’intérêt financier est indéniable car nous nous fournissons en direct et au prix juste. Nous ne sommes certes pas le plus gros client des abbayes et monastères mais nous sentons que notre coup de pouce leur est de plus en plus précieux. à notre échelle, nous contribuons à les soutenir et participons à la préservation de leur patrimoine », commente Côme qui constate avec satisfaction les progrès de la start-up, et envisage à court délai de mieux rémunérer ses coéquipiers : « Pour le moment, nous vivons assez frugalement, mais l’idée, c’est de pouvoir en vivre correctement d’ici six mois à un an, sachant que nous ne deviendrons probablement pas des millionnaires », estime Côme qui ne perd pas de vue son objectif : « Concilier un projet rentable avec le versement d’un petit salaire aux membres de l’équipe et soutenir du mieux que nous pouvons les abbayes et monastères. » Une ligne de crête pour pérenniser et optimiser la Divine Box.

L’important pour la petite équipe, à peine soudée mais déjà bien rodée, d’une moyenne d’âge de 23 ans, c’est d’offrir une visibilité attractive aux produits de ceux qui se cachent à l’ombre des cloîtres, dans une complémentarité intelligente et gagnant/gagnant entre moines et laïcs : « Les abbayes apprécient que des jeunes aient un ton léger mais respectueux et réussissent à montrer qu’elles ne sont pas toutes en train de mourir. Elles sont même nombreuses à grandir, se rajeunir, développer de nouveaux produits. Bref, cartonner ! » observe Côme dans l’élan de ses jeunes années, avec les compétences acquises dans son école de commerce et une vitalité qui lui ouvre bien des portes et lui permet de vaincre quelques réticences.

« Notre souhait ? Vous régaler. Nos valeurs ? L’exigence, la bienveillance, l’humilité. Notre ambition ? Faire profiter de ces incroyables produits monastiques à tous, jeunes et moins jeunes, croyants et non croyants. » Alors pourquoi se priver de ces menus plaisirs gourmands mais bien innocents et qui font tant de bien, régalent familles et amis, et valorisent le travail des moines ? Ils prient pour nous… 

* Pitch my church fait référence au jargon franglais des commerciaux sur Internet sommés de définir en quelques minutes les points forts d’un projet, ce qui va permettre, littéralement, de le « lancer »…

Équipe Divine Box : voici la petite famille !

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http://magazine.pickandpow.com/divine-box-come-besse/

http://egliseetinnovation.com/