La question de l’approvisionnement en eau est devenu vital en Espagne pour les gens de la terre et la vie économique du pays.
Depuis 1995 le niveau de l’eau n’avait jamais atteint une baisse aussi marquée par les nappes phréatiques, les cours d’eau et les bassins de stockage.
Dans les années 1960 le général Franco avait fait construire le barrage sur le Tage pour contenir la perte de l’eau et prévoir son acheminement à terme vers les régions du sud du pays, en demande.
Une opération en cours de mai à octobre depuis Castilla la Mancha d’où provient cet or blanc si précieux, devenu rare et convoité aujourd’hui à tous les niveaux de son itinéraire fluvial vers le sud.
A Murcie l’eau venue de Castilla la Mancha est la bouée de survie de la province.
Stopper son transfert serait la fin de toute activité agricole et industrielle de la région dépendante de cet approvisionnement indispensable.
La loi impose en période de sécheresse de prendre des mesures drastiques pour éviter la pénurie possible en eau.
Mais une telle décision publique engendrerait des conséquences graves pour la vie des régions du sud de l’Espagne en manque évident de l’eau aujourd’hui.
Déjà en 2004 on prévoyait de renoncer à ce transfert du Tage vers le Ségura, un sujet disputé entre les deux partis politiques majoritaires du pays, le PP et le Psoe.
Mais devant la pression et les menaces des agriculteurs et des administrations des provinces concernées par le transfert de l’eau, les politiques renoncèrent à mettre en pratique leurs dispositions préventives.
Depuis quelques décennies désormais la question de l’eau hante les esprits, car le manque d’eau est patent, endémique et sans solution.
Initialement on pensait trouver une solution à cette pénurie en interdisant toute distribution de l’eau sans précaution et sans conséquence dans sa gestion.
Mais aujourd’hui l’eau est devenue objet de débat et de conflit latent entre les gestionnaires des régions du sud et du nord de l’Espagne.
La hausse des températures particulièrement de cet hiver parmi les plus chaudes connues en Espagne et au Portugal, les incendies en nombre, les conséquences sur les récoltes des céréales, des arbres fruitiers et de l’industrie, imposent aux décideurs politiques des réponses conformées aux urgences vitales du manque d’eau du présent.
On évoque désormais la construction manquante de barrages sur tout le territoire, le gaspillage et le manque de gestion de l’eau à usage régional mais sans vouloir se soucier de son utilité nationale, la nécessité de traiter l’eau marine pour une consommation humaine, une intelligence de situation neuve pour stocker l’eau comme dans les pays subsahariens, dans les provinces du sud de l’Espagne qui connaissent une météorologie africaine dûe au réchauffement évident des températures..
Toutes constatations désormais indéniables mais qui imposent des décisions préventives absentes à ce jour dans les instances publiques du pays confrontées dans l’urgence à la sécheresse et à ses conséquences sur la vie du territoire espagnol en son entier !