Il y a quelques années j’ai écrit un livre intitulé Good News, Bad News, (encore en vente chez Ignatius Press) en coopération avec Russell Shaw, un journaliste catholique de longue date. Il traite de l’évangélisation, de la conversion, et de la crise de la foi, complétées par de nombreuses anecdotes de conversion, incluant celle d’hommes et de femmes bien connus.
D’une part, comme nous le savons bien, un grand nombre de catholiques ont perdu la foi, au cours de plusieurs des dernières décennies. Pour la plus-part d’entre nous, ce phénomène a frappé près de chez nous, avec des exemples parmi des membres de nos familles.
D’autre part, durant plusieurs de ces dernières décennies, des milliers ont rejoint la Foi de leurs Pères, ou ont récemment découvert la vérité et la beauté du Catholicisme. A chaque fête de Pâques, un grand nombre de personnes sont reçues dans l’Eglise, et sont parmi les plus fervents pratiquants de la foi catholique. Par exemple, aux Etats-Unis en 2014, le Directoire Officiel Catholique a répertorié 39.654 cathécumènes, baptisés et confirmés, et ayant reçu la 1ère Communion, et en outre 66.831 candidats qui avaient déjà été validement baptisé dans une autre église, étaient reçus en pleine Communion dans l’Eglise Catholique.
Ceci est une très bon signe, bien que, de toute évidence, nous devons en rajouter beaucoup plus à ce nombre là. Et d’une certaine manière, la société d’aujourd’hui devrait offrir un sol fertile aux conversions. De plus en plus de personnes, incluant des chrétiens sérieux, de beaucoup de dénominations peu précises et beaucoup d’évangélistes, réalisent que c’est seulement dans l’Eglise que le Christ a fondé, que l’on ne peut trouver la plénitude des enseignements du Seigneur, protégés d’interprétations erronées. Et c’est uniquement là que les Chrétiens trouvent ce qui est nécessaire pour le Salut: c’est à dire, tous les sacrements institués par le Christ pour donner la grâce.
Parmi ceux-ci, le sacrement qui produit le plus de désir chez les chrétiens non-catholiques qui s’approchent de l’Eglise, est l’Eucharistie, c’est à dire le corps et le sang, l’âme et la divinité de Notre Seigneur. Hors de l’Eglise, ils n’ont pas accès à ce sacrement que notre Seigneur, la nuit avant sa mort, confia à ses Apôtres, qui furent les premiers prêtres et évêques. Dans de nombreux cas, d’autres groupes de fidèles chrétiens n’ont même pas le sacerdoce, et ceux qui l’ont comme les Episcopaliens, n’ont pas la succession apostolique ininterrompue nécessaire pour conférer les vrais Sacrements de l’Ordre Sacré.
L’Afrique est une partie du monde où l’Eglise prospère, et où les convertis viennent par centaines de mille. L’Eglise est aussi forte dans certaines parties de la Pologne, et de Hongrie, et de façon surprenante, récemment dans certaines régions de France. Ceci vient probablement en partie de la réalisation que le danger est devant leur porte, sous la forme de l’Islam. Ils sont aussi conscients qu’à moins qu’ils ne reviennent à la plénitude de l’Eglise et de ses enseignements sur le mariage, et en particulier, qu’ils ne soient ouverts à la vie, ils seront envahis par l’Islam.
Et bien entendu l’Eglise Catholique progresse en Extrême-Orient, y compris (en dépit de circonstances difficiles) en Chine. C’est seulement l’Eglise catholique qui suscita une Mère Teresa de Calcutta – qui sera bientôt canonisée et est un grand exemple du pouvoir de la sainteté issue des enseignements de l’Eglise et de ses sacrements.
Un autre récent pôle d’attraction vers l’Eglise a été le Pape François. Bien que son style puisse ne pas séduire certains Catholiques, il n’en est pas moins vrai qu’il a eu un grand impact partout dans le monde, non seulement sur les Catholiques, mais également sur les membres fidèles de la prétendue Réforme.
Il y a beaucoup plus à faire pour nous tous en tant que membres fidèles de la foi Catholique, qui sommes appelés à évangéliser, de quelque manière que ce soit, notre famille et nos amis, les personnes avec lesquelles nous travaillons, et en vérité tous ceux que nous rencontrons. La meilleure manière de faire cela est de tirer avantage de la Grâce des sacrements. Nous devrions aussi demander au Saint Esprit de nous aider à être véritablement joyeux d’une manière telle que notre joie attire ceux qui nous entourent vers l’Eglise que Dieu a fondé.
Nous sommes engagés dans une très importante lutte pour notre pays. Bien qu’engagée sur de nombreux fronts – dont le mariage et la famille, le suicide assisté, la liberté de conscience, et l’avortement – tout découle d’une compréhension correcte du plan de notre très sage et tout aimant Créateur pour sa Création.
Aussi notre tâche pour cette nouvelle année est de continuer à lutter pour le droit à la vie, de la conception jusqu’à la mort naturelle, sans exception. En second, et de façon très importante, c’est d’être de nouveau une nation qui reconnaît le mariage uniquement comme l’union entre un homme et une femme ainsi que cela l’était depuis le commencement.
Nous devrions continuer à prier pour que toutes les institutions d’éducation catholique, depuis le primaire jusqu’au collège et à l’université, soient complètement fidèles aux enseignements de l’Eglise Catholique.
Ainsi que nous le savons, il y aura cette année, aux Etats Unis, la cruciale élection présidentielle, et pour la première fois depuis de nombreuses années il y a un bon nombre de candidats qui sont pour la vie, pour la famille, pour le mariage. A la fin de cette année nous aurons renouvelé soit nos raisons d’espérer, soit notre plus grande urgence à convertir notre culture et son peuple.
La Conversion de saint Augustin par Fra Angelico, c. 1430 [Musée des Beaux-Arts Thomas-Henry, Cherbourg-Octeville, France]
Source : http://www.thecatholicthing.org/2016/01/24/the-best-is-yet-to-come-for-catholicism/
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Le Père C. John McCloskey est un historien de l’Eglise et un chercheur non-résident à la « Faith and Reason Institute ».
